La COLLABORATION

 

Le FASCIO ITALIEN

Le Fascio italien de Caen, 6 rue des Jacobins, date de la fondation inconnue, était composé d'une trentaine d'immigrés italiens installés à Caen et dans sa banlieue. Partisans du régime de Mussolini, ils tenaient des réunions auxquelles participaient des officiers allemands.

Ainsi une photographie prise lors d'une réunion tenue le 28 octobre 1942 pour célébrer le vingtième anniversaire de la marche sur Rome les montre en compagnie du chef de la Propaganda Staffel Hoffmann .

Agrandissement Avec l'aimable autorisation d'Yves Lecouturier.

Une autre importante réunion se tint le 2mai 1943. La salle du musée de Caen décorée aux couleurs italiennes et allemandes accueillit le commandatore Marchianti, inspecteur du Fascio en France. En présence de nombreux officiers supérieurs allemands et du consul italien, Marchianti fit une conférence d'une heure insistant sur la parfaite identité de vues des deux nations sur tous les problèmes communs. La Presse Caennaise souligne que c'est la première fois que la Fascio tenait une réunion de cette importance et note qu'« on a exprimé le désir que de pareilles rencontres se renouvellent dans l'avenir ».

Toutefois l'avenir ne leur fournit pas cette occasion. Parmi les membres connus du Fascio dominent les commerçants et les entrepreneurs de travaux publics, dont par exemple le directeur du grand magasin Priminime (au 50 rue Saint Jean)  également membre du Groupe Collaboration. Si certains virent leurs biens mis sous séquestre, le président du Fascio, A. Todescato  passa en Cour de Justice et fut condamné à mort par contumace. Marchand de primeurs rue des Jacobins, il était accusé de commerce avec l'occupant, de recrutement de travailleurs pour l'Allemagne et de relations avec la Gestapo. L'origine professionnelle des membres du Fascio indique la motivation essentiellement économique de cette collaboration italo-allemande. Les frères Timie subirent l'épuration.

Pour éviter d'être trop négatif, on peut ajouter que certains ont été  plus ou moins contraints d'adhérer à ce mouvement, et ils ont rendu  service à la population en embauchant de nombreux jeunes sur les chantiers du Mur de l'Atlantique, leur évitant ainsi le STO en Allemagne.

Source: pages 127 et 128 de

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