RESISTANCE

 

 

Le B.O.A. (Bureau des Opérations Aériennes) en Normandie.

 

    Jusqu'au mois de février 1943 la réception des parachutages et l'accueil des atterrissages de Lysander sont assurés par les formations résistantes. Chacune opérant dans son coin, il s'ensuit une certaine anarchie pour l'organisation es opérations et leur suivi logistique.

 

    A Londres, le colonel Passy a déjà envisagé de planifier les missions aériennes. C'est à cette même conclusion qu'est arrivé Jean Moulin avant de repartir pour l 'Angleterre, le 13 février. Au siège du B.C.R.A., la décision est prise de créer un organisme spécifique, indépendant des mouvements mais travaillant en coordination avec eux, destiné à régir tout le système des liaisons par air, ce qui englobera la recherche des terrains, les contacts radio avec le service londonien, la formation et la mise à disposition d'équipes spécialisées dans la sécurité, le balisage, et l'évacuation des personnes - ou leur départ - ainsi que la prise en charge des containers.

 

    Revenu en France dans la nuit du 21 au 22 mars, Jean Moulin s'efforce aussitôt de constituer l'ossature de l'organisation prévue, qu'il confie à un officier du B.C.R.A. déjà sur place, l'enseigne de vaisseau Jean Ayral (Pal) . Il ne faut que peu de temps à celui-ci pour proposer un découpage de la zone Nord en quatre blocs: Centre, Est, Ouest, Nord. Le Calvados est attaché au bloc Ouest sous les ordres de Paul Schmidt (Kim) .

 

    En août, des subdivisions doivent être créées pour répondre à l'intensité des échanges. Le bloc Ouest se trouve scindé en régions désignées par une lettre. Le Calvados, l'Orne et l'Eure dépendent de la région M. Le bloc Ouest est placé sous la responsabilité d'un arrivé de fraîche date (à la lune d'août) Jean-François Clouet des Pesruches (Galilée) .

 

 

     Fin septembre, un nouveau découpage intervient en zone M; celle-ci devenant un secteur sensible en fonction des plans alliés, en octobre 1943, la machine du B.O.A. tourne à plein rendement dans le département du Calvados. La structure de stockage et de répartition des armes est placée sous la responsabilité d'un garagiste de Chartres, Emile Gangnonx (Legrand) pour l'Eure-et-Loir, l'Eure, l'Orne, le Calvados et le nord-ouest de la Mayenne. Ses adjoints sont: Philippe (Barnabé) à Evreux, Robert Bernier (Bob), de Flers, et Robert Kaskoreff (Birien) dans le Calvados.

x orthographié A. Gagnon (alias Pierre le Grand) dans ce livre, page23 .

 

Quelques noms de code pour des terrains dans le Calvados: mulot, chien (à Acqueville), chat.

 

 

Source:

et

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