RESISTANCE

Photo Geneviève Le Cacheux.

Robert KASKOREFF (1909-1988) alias BIRIEN, GERTAL, BELLAIRE

 

²Né le 1er juin 1909 à Berck-sur-Mer, Robert Kaskoreff exerce la profession de pépiniériste à Caen, quartier de La Maladrerie. Il habite rue Robert Tournière.

Source Collection François Robinard avec son aimable autorisation.

De cet endroit enchanteur, il ne subsiste aujourd’hui que de magnifiques arbres portant « une plaque d’identité » bordant la rue Claude Chappe qui a été ouverte lors de la création du quartier Beaulieu  après l’ouverture du stade de football en 1994. Cette préservation est heureusement  indiquée sur un petit panneau rappelant que ce quartier fut autrefois un quartier non seulement de pépinières et de carrières souterraines mais aussi un haut lieu de la Résistance caennaise avec le pépiniériste Robert Kaskoreff  successeur de Letellier, qui y cachait des armes et qui sut également y abriter un grand nombre d’habitants du quartier durant les bombardements de juin et juillet 1944.  Vue aérienne.

Source. Les pépinières Kaskoreff.

Source page 167 de ce livre. Le 10 juillet 1944, le long du mur de la pépinière Kaskoreff à La Maladrerie, le sapper W.S. Grant, RCE avec un détecteur de mines.

Adresse actuelle 221 rue de Bayeux.

Mobilisé en 1939, il refuse la défaite. Il créé alors, en octobre 1941, un groupe de Résistance, puis prend contact au début de 1942 avec l'OCM. Sous le pseudonyme de "Jean Birien ", il prend une part active dans le fonctionnement de l'organisation, abandonnant son commerce pour se lancer pleinement dans la lutte contre l'occupant.

    Il est désigné alors comme chef départemental. Il augmente les effectifs et les organise en unités. s'occupant de la formation des chefs de groupes et de la réception des parachutages. Parallèlement, à partir d'avril 1942, il occupe la fonction d'agent de renseignement de première classe au sein du réseau Centurie avec le grade de capitaine.

En 1943, il est nommé adjoint au chef du Troisième Bureau de la subdivision M 1 (Manche, Calvados et Eure). Il sillonne ces départements, réunissant les chefs de groupes et organisant des plans de destruction des ouvrages ennemis et de leurs moyens de liaison. Il prend également contact avec les chefs régionaux des chemins de fer et des postes en vue d'organiser des actes de sabotage.

En même temps, il poursuit son activité de renseignement en procurant aux Alliés des plans de défense de la côte, des camps d'aviation ou des plans d'usines travaillant pour l'Allemagne. Dénoncé, il doit quitter la région et échappe de justesse à la Gestapo en décentre 1943. II se cache à Vimoutiers (Orne) chez son père puis à Paris où, par l'intermédiaire d'agents de liaison, il réorganise ses départements.

En janvier 1944, il reçoit la direction du Troisième Bureau (Action) de la région M. En août 1944, il est nommé adjoint du général commandant la 4e région militaire et, en novembre, délégué à l'Assemblée consultative provisoire à Paris comme représentant des  groupes de résistants de l'Ouest.

En août 1945, démobilisé, il part s'installer comme exploitant minier au Maroc.

Il est Compagnon de la Libération

Sources:

Archives de Geneviève Le Cacheux.

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