RESISTANCE

SR Air

 

    Organisme rattaché à la sécurité militaire du gouvernement de Vichy , le Service de renseignement Air, dirigé par le commandant Georges Ronin, n'en travaillait pas moins contre les Allemands en transmettant de nombreuses informations aux Britanniques, notamment sur la Luftwaffe .

    Le SR Air avait constitué plusieurs antennes en Zone libre. De celle de Limoges, dépendaient de nombreuses régions, dont l'Ouest de la France. Le premier responsable pour la Normandie fut un ingénieur des Ponts et Chaussées de l'OrneLouis Esparre , officier de réserve du Génie. Fin 1941, se sentant menacé, il dut quitter la région pour se mettre à l'abri dans les Pyrénées-Orientales et fut remplacé par son adjoint, Robert Jeanne, officier de réserve de l'Armée de l'Air, assisté des ingénieurs Maury et Rouault.

 C'est Esparre qui implanta le réseau dans le Calvados en en confiant la responsabilité à son beau-frère, Pierre Doucet (28 ans en 1940, entrepreneur de travaux publics, domicilié à Caen.Engagé dans la Résistance, il travaille pour le SR-Air aux côtés d'.Henri Brunet Arrété par les Allemands le 14 décembre 1942, il est condamné à mort par une cour martiale réunie à Paris le 11 mai 1943. Il est fusillé le 28 mai suivant au Mont Valérien).

    Parmi ses agents figuraient la comtesse de Majo-Durezzo, qui tenait un hôtel à Houlgate et Henri Brunet propriétaire d'un petit atelier de reproduction de plans à Caen.

    Ce dernier joua un rôle capital dans l'activité du groupe en parvenant à tirer clandestinement un double des milliers de plans que les Allemands venaient. sans méfiance, faire reproduire chez lui.

    Vraisemblablement à la suite de fuites à Vichy, l'attention des Allemands fut cependant attirée sur Henri Brunet . L'infiltration auprès de Robert Jeanne d'un agent double, se présentant comme un inspecteur de police travaillant pour l'Intelligence service, allait provoquer le démantèlement du réseau.

    Henri Brunet et Robert Jeanne furent arrêtés le 11 novembre 1942, Maury et Rouault le lendemain. En décembre, ce fut au tour de madame de Majo -Durezzo, de Pierre Doucet, de Louis Esparre, appréhendé à Perpignan, et d'une jeune-fille de Flers, Paulette Duhalde (19 ans en 1940, employée à la Banque de France de Flers, morte en déportation le 23 avril 1945 à Ravensbrück), actif agent de renseignement dans l'Orne.

    Le 11 mai 1943, la cour martiale allemande siégeant à Paris prononça un verdict de mort contre Jeanne, Esparre, Doucet, Brunet et madame de Majo-Durezzo, dont la peine fut commuée en détention à perpétuité. Les autres accusés turent condamnés à plusieurs années de réclusion.

 

Sources:

Archives de Jean Quellien

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