LE TABAC AUSSI NECESSAIRE QUE LA NOURRITURE

M. Marcel LANGEOIS a vécu la bataille de Caen sur la rive droite de l'Orne où il a participé au déménagement de l'économat de la SNCF au profit des Petites Sœurs des Pauvres, tout en servant dans les Forces Françaises de l'Intérieur. Au début d'août 1944, il s'engage dans la 2e D. B. Mme LANGEOIS s'est réfugiée dans les carrières de Fleury-sur-Orne.

 

 

            Lorsqu'après le Débarquement, je suis venu, à pied, de Rouen à Caen (Note de MLQ: environ 130 km), j'ai surtout travaillé (ravitaillement, secours) dans le quartier de Vaucelles.

            Mais les liaisons avec la zone «Saint-Etienne - Malherbe» étaient fréquentes: J'ai gardé, entre autres, le souvenir d'une distribution de tabac qui se pratiquait dans le bâtiment situé à la droite de la façade du lycée Malherbe (actuelle Mairie) et qui servait alors de bibliothèque au lycée.

Façade du lycée Malherbe et l'église Saint-Etienne

 

            Une file d'attente assez importante s'y était formée, les cigarettes étant, pour la plupart d'entre nous, presque aussi nécessaires que la nourriture. Soudain, un obus éclate à quelques dizaines de mètres. La queue se volatilise en un clin d'œil, chacun allant se mettre à l'abri.

            Il n'a fallu que quelques minutes pour que la file se reforme et que la distribution recommence. Le tabac valait bien de courir quelques risques. Il est vrai que nous étions habitués au danger...».

 

Témoignage paru en juin 1994 dans la brochure

                                                                                                   ECLATS DE MEMOIRE

TEMOIGNAGES INEDITS SUR LA BATAILLE DE CAEN
recueillis et présentés

par Bernard GOULEY et Estelle de COURCY
par la Paroisse Saint-Etienne-de-Caen
et l’Association des Amis de l'Abbatiale Saint-Etienne

 Reproduit avec leur aimable autorisation

 

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