Témoignage présenté dans ce livre

Mme. Lavieille à La Maladrerie, le 9 juillet: 

«Je trouve des Canadiens avec des Sherman, un officier armé d'un gros revolver s'avance vers moi:

« Comment ! Civils ici ? Que faites-vous là ? Où sont vos abris ? »

Je lui réponds que nous sommes cinquante-deux Français cachés dans une carrière à 27 mètres sous terre.(Note de MLQ: à l'angle des rues Général Moulin et Marechal Galliéni, commune de Venoix en 1944. )

« Je veux voir. Montrez-nous cela! »

Et je suis descendue à la longue échelle avec un géant canadien, assez surpris de voir cinquante-deux Français jaillir des profondeurs, se jeter à son cou et l'embrasser. Ce Canadien n'était autre que Prosper Larivière du peloton des éclaireurs des Reginas (The Regina Rifles Regiment, 1st Battalion; 7th Brigade, 3rd Cdn ID), verrouillant le carrefour de La Maladrerie.

Témoignage de Mme Louisette Berlinguez-Gimonet en janvier 2015: C'est un Canadien ne parlant pas français qui est descendu dans la carrière en premier puis voyant qu'il n'y avait pas de dialogue possible, il est remonté et peu de temps après deux canadiens français sont descendus. Ils s'appelaient Prosper Larivière et Maurice Bellegarde.

Dans le film « 1944, une enfance souterraine » de Sylvain Leduc, coproduit par Gérald Leroux – Tarmak Films et France 3 Normandie,  cet épisode est relaté: Prosper Larivière était accompagné  de deux autres soldats canadiens: Maurice Bellegarde* et Alex Montebœuf, ils se sont présentés aux réfugiés en disant "Nous sommes les libérateurs!"

Source: Collection Mme Louisette Berlinguez-Gimonet. Des civils et des Canadiens à l'entrée du puits d'accès de la carrière; juillet août 1944.

* Maurice Bellegarde est cité dans le témoignage de Roger Berlinguez, il sera tué en Belgique le 3 novembre 1944.

Source. Cimetière d'Adegem à Oost-Vlaanderen entre Brugge (17 km) et Gent (26 km) Belgique

Lorsque j'ai voulu regagner ma maison, suivant des yeux une longue colonne au loin descendant sur Venoix, un soldat canadien était tombé sur le trottoir juste devant ma porte. Des colonnes de soldats descendaient d'Authie et de l'Abbaye d'Ardenne. Une maison brûlait près de la casemate du planitre incendié par un tank. »

Le Planitre, place de La Maladrerie entre la rue du général Moulin et la rue de l'Eglise.

 

"Photo PAC" avec l'aimable autorisation de l'auteur. Char Sherman V devant la casemate du Planitre. Sous réserve celui de la p010355.

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