Témoignage présenté dans ce livre

    « Très tôt le 2 juillet, raconte l'abbé André Louvet, je monte à la prison dont je suis aumônier, car une sœur doit renouveler ses vœux. En y arrivant, je trouve tous les gardiens face au mur devant les S.S. Un officier en colère les accuse de cacher des résistants car de nombreux obus tombent autour de la prison.

     Le 8, la prison détruite, je dis ma messe à Saint-Vincent, rue de Bayeux.

Source. Orphelinat des Sœurs de Saint Vincent de Paul, 59 rue de Bayeux

Je suis caché avec toute la population dans les carrières Kaskoreff à 18 mètres au-dessous de La Maladrerie. Nous entendons les bombes ébranler les énormes voûtes de pierre sur nos têtes.

    Dimanche 9, je monte chanter la messe dans la chapelle du petit séminaire

Le petit séminaire, rue du général Moulin à La Maladrerie

accompagné par le tintamarre des rafales de mitraillettes.

 Comme chant final pour faire suite à « l'Ite Missa est » l'assistance entonne : « Nous voulons Dieu... » mais au-dehors ce n'est qu'un cri: « Les Canadiens ! Les Canadiens !» Ils arrivent par sections rasant nos murs. Toute l'assistance se porte vers eux pour les acclamer. »

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