La COLLABORATION

 

Ludovic Zoretti (

Ludovic Zoretti fut pendant l'entre-deux-guerres la figure de proue du mouvement socialiste et syndicaliste dans le Calvados, ainsi qu'un militant de premier plan de la S.F.I.O. et de la C.G.T. au niveau national.

Nommé à la faculté des sciences de Caen en 1911, il fonde l'Institut Technique de Normandie, il se montra un ardent pacifiste pendant la Première Guerre mondiale et fut localement l'artisan de la reconstruction de la S.F.I.O. après sa scission avec le Parti communiste (PCF)en 1920.

A la veille de la Seconde Guerre mondiale, ses positions ultra-pacifistes et quelques propos antisémites lui valurent d'être sanctionné à l'intérieur de la SFIO, puis exclu du parti en novembre 1939. L'année suivante, le gouvernement de Vichy le radia de l'Éducation nationale.

Article du Journal de Normandie du 13 décembre 1940.

En février 1941, Zoretti fonda à Caen, avec ses amis Marie Langlois et Marceau Degardin , une section du Rassemblement national Populaire, créé quelques jours plus tôt à Paris par son ami Marcel Déat .

 

 

 

Cette même année, il publia un livre, France forge ton destin, dans lequel il exprimait son admiration pour Adolf Hiller et le régime national-socialiste allemand.

 

 

 

Discuté à l'intérieur du RNP du Calvados, il quitta Caen à l'automne 1941 et se retira dans sa famille à Antibes, d'où il continua de participer aux activités nationales du RNP, à la demande de Déat , dont il devint le délégué en zone Sud.  Puis en avril 1944, il est chargé de mission auprès  de Déat devenu ministre du travail et de la solidarité nationale le 16 mars 1944.

 

 

 

Article paru le 27 janvier 1943 dans la Presse Caennaise.

Source: 

 

 

 

 

Arrêté dans le Var le 24 juin 1946, il fut transféré à Caen le 11 septembre et condamné le 7 octobre 1946 par la cour de justice du Calvados à huit années de réclusion. Sa compagne Marie Langlois est condamnée le 10 novembre 1946 par la chambre civique à 10 ans de dégradation nationale et d'interdiction de séjour.

Il mourut le 22 février 1948 au camp de Carrère, dépendance de la prison d'Eysses.

Sources:

Archives de Jean Quellien

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