RESISTANCE

 

 

Jacques BERJOT (né en 1900) alias COURTOIS, LAPÉCHAUD

Officier de réserve, domicilié à Lion-sur-Mer. Jacques Berjot, contacté par Robert Kaskoreff , entre à l'OCM en août 1942. Il est rapidement chargé de responsabilités importantes. D'abord nommé responsable du Troisième Bureau (opérations) de I'OCM pour le Calvados, il prend en main les aspects paramilitaires de l'organisation, sous les pseudonymes de " Courtois " ou " La Péchot " voire "Lapéchot" selon le témoignage d'André Le Nevez , mécanicien garagiste à Cesny-Bois-Halbout, OCM puis maquis de Saint Clair.

A la suite de la vague d'arrestations qui frappe l'OCM en décembre 1943, Jacques Berjot en devient le chef départemental et doit réorganiser l'état-major. En 1944, il est nommé à la tête des FFI du Calvados.

Dans la nuit du 5 au 6 juin, il ne gagne pas comme prévu son PC de commandement à la cure de Giberville pas plus qu'il ne cherche, après le Débarquement, à franchir les lignes pour exercer ses responsabilités. Rentré à son domicile, à Lion-sur-Mer, il préfère se mettre à la disposition des Britanniques. Ce faisant, il laisse ses hommes sans chef jusqu'à la désignation de Christian Parléani (29 ans en 1940, officier de réserve (lieutenant d'artillerie), professeur de mathématiques - Organisation : Heure H au Havre ; OCM - Domicile: Vire) pour le remplacer à partir du 11 ou 12 juin.

Dans ce livre , page 96: lettre de Christian Parléani, chef FFI du Calvados, à Marcel Baudot , chef FFI de l'Eure, du 14 mai 1986: " Le commandement du Calvados. Défaillance de Berjot, son remplacement. Berjot, le 6 juin, se trouvait à Saint-Aubin, sur la côte, là où les Anglais débarquent. Il s'est donc trouvé libéré, mais pas pour autant délié de ses obligations de chef départemental. Après un timide essai pour se rendre à son PC*, il a vite renoncé et est demeuré en zone libérée sans chercher à reprendre contact avec la Résistance de son département...

Pour qualifier sa conduite, il n'y a qu'un terme: abandon de poste.

 * Le 8 juin au matin, Berjot, accompagné de Touzan, quitta Saint-Aubin pour rejoindre son PC. À quelques kilomètres de là, un tir d'artillerie les arrêta. Touzan aurait voulu continuer, mais Berjot préféra remettre au lendemain, De retour à Saint-Aubin, il ne fut plus question de renouveler la tentative (Témoignage de Robert Touzan, 30 ans en 1940. Profession : enseignant - Organisation : OCM - Domicile : Luc-sur-Mer).

 Lion sur Mer ou Saint Aubin sur Mer ?

Sources:

Archives de Jean Quellien

et

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