RESISTANCE

Réseau COHORS-ASTURIES

 

Le réseau Cohors et son successeur, Asturies, ont été fondés par le philosophe Jean Cavaillès , un homme de gauche, sans engagement partisan. Maître de conférences à l'Université de Strasbourg, repliée à Clermont-Ferrand après la défaite, il est mis en contact par l'intermédiaire de Lucie Aubrac avec Emmanuel d'Astier de la Vigerie qui jette alors les bases du mouvement Libération-Sud.

Nommé à la Sorbonne en mars 1941, il rejoint Paris et devient membre du comité directeur de Libération-Nord. De retour d'un voyage à Londres, Christian Pineau lui confie, au printemps 1942, la tâche de constituer un réseau de renseignement, rattaché au mouvement, qui prendra le nom de Cohors.

Au cours de l'été 1943, la nécessité de cloisonner les activités, mais aussi des divergences stratégiques avec ses camarades de Libération-Nord qui privilégient la propagande politique amènent Cavaillès , qui met en avant le primat du renseignement et de la lutte armée, à prendre ses distances. Cohors devient un réseau indépendant et prend bientôt le nouveau nom d'Asturies. Jean Cavaillès est arrêté par la Gestapo le 23 août 1943, condamné par une cour martiale allemande puis fusillé le 17 février 1944.

Cohors et Asturies possèdent une structure régionale. Pour la Normandie les dirigeants sont Agnès Goestchel puis, après l'arrestation de celle-ci en août 1943, Jeanne Franc. Chaque département est placé sous les ordres d'un responsable.

Dans le Calvados, le réseau Cohors a été mis en place par Alexis Lelièvre , membre par ailleurs de Libération-Nord. Le groupe se fond en 1943 dans le réseau Asturies dont le chef est Pierre Audigé , assisté d'Alexis Lelièvre . Sur le terrain, les liens restent étroits entre les membres du réseau et ceux de Libération-Nord qui sont le plus souvent les mêmes.

Sources :

Archives de Jean Quellien.

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