RESISTANCE

SOURCES: Collection Résistance et Mémoire

Pierre AUDIGÉ (1908-1944)

    Fils d'un professeur de médecine à l'université de Caen, Pierre Audigé s'installe comme dentiste à Nantes en 1937. Mobilisé en 1939, il est affecté en Syrie et rentre en France en janvier 1941.

    En octobre 1941, l'exécution par les Allemands d'une cinquantaine d'otages à Nantes et Châteaubriant, en représailles de l'exécution d'un officier allemand, le décide à faire le choix de la Résistance. Par l'intermédiaire de la sœur de son beau-frère, le dessinateur Jean Effel, il prend contact avec le philosophe Jean Cavaillès qui le fait entrer dans le mouvement Libération-Nord et on réseau de renseignement, Cohors.

    En juin 1943. Pierre Audigé "Assistant" échappe miraculeusement à une rafle de la Gestapo. Il quitte Nantes pour le Calvados avec sa femme Simone* et ses deux enfants. Une vie d'errance commence à Audrieu, puis Meslay,  installé dans le presbytère de Mutrécy d'octobre 43 à janvier 44, puis rue Saint Martin à Caen chez Alexis Lelièvre , Toulouse début février, Paris début mars et retour chez Alexis Lelièvre.

Source le livre de Simone Audigé. L'église Saint-Clair et le presbytère de Mutrécy

     Pendant tout ce temps, il continue ses activités résistantes au sein du réseau Asturies qui a pris la suite de Cohors. Il en devient le responsable départemental, secondé par l'un de ses amis d'enfance, Alexis Lelièvre . Ils centralisent les renseignements de plus en plus nombreux qui leur parviennent sur le Mur de l'Atlantique et ses défenses, notamment la construction de rampes de lancement de fusées V1.

    Victimes de la dénonciation d'un traître (un dénommé "Corbeau" de Mutrécy), Pierre Audigé et Alexis Lelièvre sont arrêtés par la Gestapo le 17 avril 1944. Ils seront exécutés sommairement avec plus de 70 autres patriotes à la maison d'arrêt de Caen, le 6 juin 1944.

    Selon son épouse Simone Audigé aurait disparu, le 2 juin, lors de son transfert de prison de Caen vers Paris. Son corps n'a jamais été retrouvé.

Une rue lui rend hommage dans la quartier de La Maladrerie . pourquoi 1946 ?

* Simone Audigé qui secondait son époux dans la Résistance a écrit un livre: . Elle a été arrêtée par la Gestapo, le 19 avril s'étant rendue à la maison d'arrêt de Caen pour essayer d'avoir des nouvelles de son mari. Elle est incarcérée, torturée au siège de la Gestapo, rue des Jacobins, par Brière et Walter (Xavier Vetter), puis libérée sans explications, le 5 mai, après une visite d'Hervé .

Sources :

Archives de Jean Quellien.

et .

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