RESISTANCE
Jean-François LE MOAL
Né en 1913Jean-François Le Moal, fils de cheminot, entre aux chemins de fer comme apprenti ajusteur en 1927. En 1935, il est affecte au dépôt de la gare de Caen. De tendance anarchiste, il milite alors à la CGTU, proche du Parti communiste, puis à la CGT après la réunification des deux organisations syndicales en 1936.
En 1940, après sa démobilisation, il reprend son travail au
dépôt et, avec des camarades tels que
Maurice Arrot
,
Jean Devouges (29 ans en 1940, cheminot - Organisation :
Front national - Domicilié
à Caen) ou les
trois frères
Boutrois, se livre spontanément à des activités de sabotage sur le matériel en
réparation ou à l'entretien. Connu pour ses sentiments
Sa tâche principale sera de distribuer des tracts et de
reconstituer chez les cheminots, la
CGT clandestine, en liaison avec
Jacques
Colas
(34 ans en 1940, ouvrier, membre du
parti communiste - Organisation : Front national, CGT clandestine - Domicilié
à
Mondeville). Il reçoit parallèlement la mission d'entrer à la CGT légale, inféodée à
Vichy, afin de l'infiltrer. A de très nombreuses reprises, il déclenche des
alertes aériennes fictives qui ont pour résultat de désorganiser gravement le
travail, les ouvriers quittant le dépôt au son de la sirène d'alarme pour n'y
revenir que plusieurs heures après. En novembre 1943, il organise une grève de
protestation contre une réduction des salaires, qui est très largement suivie
dans les ateliers du dépôt.
Dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1944. Le Moal,
Émile
Boutrois
et quelques camarades parviennent à paralyser durablement l'activité de
la gare de Caen en faisant tomber une locomotive dans la fosse du pont
transbordeur et une autre dans la plaque tournante.
Ce coup d'éclat provoque une vive réaction de la
Gestapo qui déclenche, quelques jours plus tard, une série d'arrestations au sein du personnel du dépôt, dont celles de Maurice Arrot
Sources:
Archives de Jean Quellien