RESISTANCE
Henri NEVEU (1914-1999)
Natif de l'Eure, Henri Neveu
entre à la SNCF en 1937. Il est alors affecté à
la gare de Caen, au service des
voies et bâtiments, comme agent d'entretien de la signalisation électrique.
En octobre 1941, il accompagne à
Châteaubriant l'un de ses camarades de la
CGT, Henri Barthélemy,
dont le père vient d'être fusillé par les Allemands en même temps que 26 autres
militants communistes. Cet événement le décide à entrer en Résistance. Contacté
par Gilbert Pineau puis Joseph Étienne
(39 ans en 1940, contremaître
textile, m'imitant communiste - Organisation : Front national - Domicile :
Lisieux), il adhère au Parti communiste clandestin
et au Front national en
décembre 1941. Sa première mission consiste à acheminer vers Caen des valises de
tracts et de journaux clandestins en provenance de Paris, qu'il prend à
Évreux
chez un cheminot. Il est également chargé d'héberger des responsables
interrégionaux en mission dans le Calvados tels qu'Auguste Delaune, Alain Poirot,
Valentin Debailly
...
Henri Neveu
devient, en 1943, le responsable en titre de l'important Groupe
du Front national de la gare de Caen. En mai, c'est lui qui prend en main
l'évacuation vers la
Sarthe de Joseph Étienne
après sa spectaculaire évasion de
l'hôpital Clemenceau, où il avait été conduit après son arrestation du 2 mars. Il s'occupe également de fournir des faux papiers aux nombreux
réfractaires au
STO.
En décembre 1943, la Résistance communiste est décapitée par un vaste coup de filet. De nombreux responsables tombent dans une souricière tendue par la Gestapo au café Guérin, situé près de la gare, où ils ont l'habitude de se retrouver. Henri Neveu, qui y prend pension, est lui-même arrêté le 8 décembre. Fort heureusement, les Allemands, n'ayant recueilli aucun indice de son activité résistante, croient en définitive avoir affaire à un simple pensionnaire et le relâchent en janvier 1944. Il put ainsi renouer des contacts avec les rescapés et reprendre ses activités jusqu'au Débarquement.
Après la Libération, Henri Neveu
siège dans diverses instances chargées de
l'épuration, notamment au sein de la
SNCF.
Sources:
Archives de Jean Quellien