RESISTANCE
SOURCES: Collection Résistance et Mémoire
Armand HUET né en 1909
Ancien ouvrier du bâtiment, entré à la
SNCF, Armand Huet
est militant à la
CFTC depuis le début des années 1930. A la veille de la guerre, il travaille à
la gare de Vire et dirige l'Union locale des syndicats chrétiens. Après la
dissolution des confédérations syndicales par
Vichy
, en novembre 1940, il
participe à la reconstitution clandestine de la CFTC.
Nommé à Argentan (Orne) en 1942, il fait volontairement dérailler une
locomotive en gare : ce qui lui vaut un blâme et une mutation à
Caen, fin 1943.
Armand Huet
s'engage dans la Résistance au sein du réseau Le Courrier de Londres,
mais travaille également avec les mouvements OCM et
Libération-Nord et le
réseau Cohors-Asturies,
en liaison avec Alexis Lelièvre
. Grâce aux opportunités que lui
offre sa profession, il relève de nombreux renseignements sur les défenses
allemandes lors de ses déplacements.
Au cours de l'été 1943, Armand Huet
s'élève résolument au sein de la CFTC,
divisée sur ce point, contre la mise en place de syndicats uniques, comme le
souhaite le gouvernement de Vichy, au nom de la défense du pluralisme syndical.
En février 1944, le Comité national des organisations syndicales chrétiennes lui confie la mission de faire une tournée dans les principales villes de l'Ouest, afin de relancer l'action de la CFTC et de rechercher les responsables susceptibles de représenter l'organisation syndicale dans les Comités départementaux et locaux de libération alors en formation. Sous son impulsion, les structures locales et départementales fonctionnent à nouveau au début de"l'automne 1944. Le premier congrès de l'UD-CFTC se tient à Caen en mars 1945. Cependant, malgré le doublement de ses effectifs par rapport à l'avant-guerre et ses 5 000 adhérents, le syndicalisme chrétien reste nettement minoritaire.
Armand Huet
siège lui-même, comme représentant de la CFTC, au sein du
Comité
départemental de libération du Calvados, après sa sortie de la clandestinité, en
juillet 1944. II devient également secrétaire de l'Union départementale, en
remplacement d'Émile Garnier (22 ans en 1940, ouvrier d'usine -
Organisation : Arc-en-Ciel
- Domicile : Vire), et le restera jusqu'en 1953.
Sources:
Archives de Jean Quellien