CHRONIQUE DE L'OCCUPATION A CAEN
La France déclare la guerre à l'Allemagne le 1 septembre 1939
Le maire de Caen est
M.
André Detolle
, le
premier adjoint est M. Albert Asseline
, le
secrétaire général de la mairie est M. Maurice-Charles Renard
et son adjoint M.
Pierre Marie. M. Lagier
est le
Commissaire central de Police. Le colonel Loizillon est le commandant de la
place. Le responsable de la Défense passive est
M.
Joseph Poirier
,
3ème adjoint au maire.
Caen a deux députés :
Camille Blaisot
et
Maurice
Delaunay
, deux
hommes qui auront des comportements radicalement différents pendant
l’occupation.
Régiments formés à
Caen de l'été 39 à l'été 40:
36°RI
,
129°RI
, 22°RA, 43°RA
et 222°RA.
A partir du 12 septembre 1939, les deux quotidiens locaux du soir: "Le Journal de Caen" et "Le moniteur du Calvados" forment une édition commune de guerre qui paraîtra jusqu'au 4 juin 1944 sous le titre de : "La Presse Quotidienne Caennaise" et à partir du 25 octobre 1940 "La Presse Caennaise". Le rédacteur en chef est Marcel Cretin-Vercel.
Le
13 octobre
1939,
lors
de la première séance du conseil
municipal
de
Caen
depuis
le
début des hostilités,
le maire, André Detolle
,
évoque sans fard le danger de bombardements
aériens:
«
Selon
les
prévisions
du gouvernement et de l'état-major,
les populations
civiles
auraient
l'honneur,
si
la
guerre devenait totale,
de partager
avec
les
troupes quelques-uns de ses risques.
Nous
n'aurons
pas
le
mauvais
goût de dire
que
notre
ville
soit des premières
en
cause;
il
n'y aurait
pas de coquetterie
plus
mal
placée
mais,
techniquement,
une
attaque
aérienne
sur Caen comme sur
beaucoup
d'autres
villes, serait possible.
l'ordre
d'en
haut est de nous y préparer".
» .
Le 11 novembre 1939, n'est pas chômé afin de ne pas nuire à l'effort de guerre. Source
La cartoucherie de Lébisey (de nos jours la salle de spectacle de la Fonderie, Avenue du Haut Crépon à Hérouville Saint-Clair) abandonne les cartouches de chasse pour les obus destinés aux canons antichars ou à la DC. Les Allemands mettront la main sur cette usine de munitions. Source
Début novembre 1939, les familles caennaises doivent indiquer à la mairie leur consommation de charbon de l'hiver précédent, les réserves encore disponibles et leurs prévisions de consommation mensuelles pour l'hiver 1939-1940. Source
Par sécurité, la capitale a délocalisé en province une partie de ses établissements d'enseignement supérieur. Caen hérite ainsi de l'École des hautes études commerciales (HEC). Des salles de classe sont aménagées à l'hôtel d'Escoville, dans les locaux de la chambre de commerce, ainsi qu'à l'hôtel Malherbe où sont par ailleurs logés une partie des étudiants. Une classe préparatoire, principalement destinée aux grands élèves du lycée Henri IV, est ouverte rue Saint-Jean; elle est bientôt baptisée « la khâgne d'H-IV ». Un certain nombre d'étudiants des universités de Lille, Nancy ou Paris choisissent également de se mettre à l'abri en Normandie, supposée moins menacée. De ce fait, en dépit de la mobilisation des plus âgés, on dénombre 1 500 étudiants inscrits à l'université de Caen à la rentrée de novembre 1939, soit 300 de plus qu'en 1938.Source
En
décembre 1939, apparaissent les premières restrictions
avec les fameux « jours sans» : jours sans viande les lundi,
mardi
et mercredi;
jour sans pain le mercredi;
jours sans vente d'alcool
les
mardi, jeudi et vendredi. Par ailleurs, il devient de plus en plus
difficile de se procurer café, huile ou savon,
Source
"Photos Archives municipales de Caen". Constructions de tranchées-abris place Saint-Gilles, début des travaux le 7 septembre 1939 et cours Sadi Carnot.
Source, source et source. Creusement d'une tranchée avec une grue à câble place Saint Gilles en septembre 1939.
Source et source. Tranchées à la Foire exposition en octobre 1939.
Source et source. Tranchées à la Foire exposition en octobre 1939.
Source et source. Tranchées Promenade Saint Julien en novembre 1939.
Photo allemande, sous réserve cours Sadi Carnot les protections des tranchées.
Source, à gauche: le 10 septembre 1940 des tranchées place Gambetta; et à droite, source, place Saint Martin: creusement de tranchées en novembre 1939
Pendant toute la drôle de guerre, les élèves des Ecoles normales de filles et de garçons de Caen sont contraints de se replier sur la côte, à Arromanches, pour y suivre leurs cours. Ces derniers leur sont dispensés dans deux hôtels de la station balnéaire, réquisitionnés pour l'occasion.
Fin février 1940, une série de décrets-lois accentue très nettement la prise en main de l'économie par l'État. Certains renforcent les restrictions : fermeture des pâtisseries les mardi, mercredi et vendredi de chaque semaine; limitation à deux plats par repas dans les restaurants; contrôle de la consommation d'essence.Source
Mars: Arrivée d'une quarantaine de Polonais à la BA131 de Caen-Carpiquet commandés par le colonel Gond.
Avril: Le Journal de Normandie, fondé à Rouen en 1785, installe à Caen une édition locale quotidienne qui sera diffusée jusqu'au débarquement, journal bien entendu favorable à la politique de collaboration, à partir de juillet 1941 un nouveau directeur R.-G. Nobécourt.
Source et source. Le hall d'entrée du Journal de Normandie.
Dernière semaine d'avril: Pompiers, police, services médicaux participent à un exercice de défense passive contre les gaz.
12 et 19 mai: Avions et personnel de l'aviation belge en transit sur la BA131
15 mai: Arrivée sur la BA131 d'aviateurs tchèques
16 mai : Le conseil municipal de Caen s'inquiète de l'afflux de réfugiés
À Caen, où s'arrêtent des trains entiers de fugitifs, la solidarité s'organise. Les services publics sont placés en état d'urgence. La presse multiplie les appels aux bonnes volontés. Peu ou prou, l'ensemble de la population se mobilise: anciens combattants, membres de la Défense passive ou du Secours national, étudiants, infirmières, scouts ... proposent leur aide pour accueillir et guider les réfugiés. La mairie invite les particuliers qui disposent de chambres libres à se faire connaître. Les commerçants proposent leur aide. Quant aux quelques hôteliers qui tentent de profiter de la situation pour augmenter leurs tarifs, ils sont sévèrement rappelés à l'ordre par la préfecture. Source
La ville se couvre d'organismes de secours. A la gare de Caen, une cantine offre aux arrivants café au lait, chocolat, bouillon ou limonade, biberons pour les enfants. Le grand réfectoire aménagé à l'hôtel de l'Espérance, rue Buquet, sert cinq cents repas par jour. Un bureau de renseignement a été ouvert au théâtre municipal. Des immeubles sont réquisitionnés et transformés en dortoirs et les centres d'accueil se multiplient au fur et à mesure de l'arrivée des réfugiés, sans cesse plus nombreux : rue de la Gare; rue du Général-Decaen ; rue Laplace; rue Jean-Romain ; rue Neuve-Saint-Jean ; rue de Bernières, rue du Pont-Saint-Jacques ; quai Hamelin dans les magasins de meubles Lenoir; rue Isidore Pierre, rue Saint Pierre dans les locaux de la CGT; mais aussi à l'école de Dressage, à la gare Saint-Martin. Les enfants isolés sont reçus dans l'annexe de l'école normale de filles. Réunis en assemblée générale le 20 mal, les étudiants décident d'ouvrir un " foyer universitaire" rue de Strasbourg: il recevra jusqu'à 200 réfugiés.Source
Le Journal de Normandie du 18 mai 1940
16 et 19 mai: Des avions hollandais sur la BA131
26 mai: Prières pour la France à l'église Saint Etienne.
Le Journal de Normandie du 24 mai 1940
27 mai : Caen devient zone des armées.
Le Groupe Aérien d'Observation
GAO 552
sur
Potez 63.11 arrive à Caen-Carpiquet
(BA131) jusqu'au 11 juin.
fin mai: Prières publiques à l'église Saint Etienne.
Au début du mois de juin, Caen accueillait dans ses trois hôpitaux plus de 300 blessés, ils étaient 1 300 à la fin de mois.
1 juin : L'ordre de ne pas évacuer la ville est donné.
1 juin:
Henry
Graux
prend ses fonctions de préfet du Calvados à Caen en remplacement du
préfet Louis
Peretti Della Rocca.
Le Journal de Normandie du 2 juin 1940
2 juin: A Saint
Etienne, une cérémonie pour la France en présence de Mgr Picaud
évêque de
Bayeux et Lisieux et de toutes les autorités.
Le Groupe Aérien d'Observation
GAO 2/520
sur Potez 63.11 arrive à Caen-Carpiquet
(BA131) jusqu'au lendemain 3 juin.
Organisation des services aux réfugiés
Journal de Normandie du 2 juin 1940
Journal de Normandie du 4 juin 1940
7 juin : Le Groupe Aérien d'Observation GAO 3/551 sur Potez 63.11 venant de Bacqueville-en-Caux (20 Km au sud de Dieppe) arrive à Caen-Carpiquet jusqu'au 13 juin, jour du départ pour le petit terrain de Sainte Croix sur Mer.
9 juin : Passage à Carpiquet des Bloch 152 du Groupe de Chasse GC II/10 venant de Bernay, départ pour Dinard le 15 juin.
10 juin: Un énorme nuage de fumées noires obscurcit le ciel durant plusieurs heures au milieu de l'après-midi ensoleillé, c'est l'incendie volontaire des installations pétrolières du Havre, rive droite de la Seine.
11 juin : Le Groupe Aérien d'Observation GAO 510 avec des Potez 63.11 se pose à Carpiquet venant d’Evreux jusqu’au 15 juin départ pour Romorantin
11 juin: 5 000 réfugiés arrivent par bateaux et sont en partie hébergés dans les cinémas.
12 juin: Arrêté du préfet du Calvados: Le personnel des établissements indispensables pour assurer les besoins du pays est formellement tenu de rester à son poste. Pourtant en deux jours la ville perd la moitié de ses habitants.
Journal de Normandie du 12 juin 1940
Journal de Normandie du 14 juin 1940
14 juin, le clergé local. réuni dans l'église Saint Jean, organise une journée de prières pour invoquer Notre-Dame de la Protection, vénérable statue déjà mise à contribution lors de la précédente guerre. Source
15 juin à midi: La BA131 est abandonnée.
Source: Collection V. et A. Benhaïm, photo présentée page 18 de ce livre, l'exode Bd Bertrand le 16 juin au soir
Source: annexe de ce
livre;
André Detolle
Henry
Graux
Les ouvriers caennais de la Cartoucherie de Mondeville (Atelier de fabrication de Caen à Mondeville) sont licenciés, les travailleurs militaires sont repliés sur Nantes.
Photo IGN de 1945, la cartoucherie de Mondeville.
17 juin:
Au
cours de la nuit du 16 au 17, le préfet
,
furieux, apprend que la Banque de France et la trésorerie générale ont évacué
Caen avec tout leur personnel sur ordre du colonel Loizillon. Au petit matin, il
est avisé que ce dernier a lui-même vidé les lieux sans l'en avertir.Source
Le préfet Henry Graux
téléphone au
général
Bertrand Fagalde
, commandant
du 16e Corps d'armée
à
Caumont-L'Eventé qui convient que l'ordre d'évacuation générale de la
population est prématuré.
Sur ordre, l'armée entreprend alors d'incendier tous les dépôts de carburant civils et militaires de l'agglomération caennaise, y compris celui du quai Caffarelli ... malgré la proximité d'une maison d'alimentation en gros.Source
17 juin: pillage de la gare de marchandise (la petite vitesse)
Source page 29. Quai Vendeuvre, pillage d'un train de ravitaillement britannique par la population caennaise
A gauche, le 17 juin 1940 voitures de réfugiés place de la République; à droite, entre le 8 et le 14 rue Montoir Poissonnerie.
17 juin : A 12h20 le
maréchal
Pétain
prononce un discours à la radio française
Français!
A l'appel de M. le président de la République, j'assume à partir d'aujourd'hui
la direction du gouvernement de la France. Sûr de l'affection de notre admirable
armée, qui lutte avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires
contre un ennemi supérieur en nombre et en armes, sûr que par sa magnifique
résistance elle a rempli son devoir vis-à-vis de nos alliés, sûr de l'appui des
anciens combattants que j'ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du
peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son
malheur.
En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés, qui, dans un
dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma
sollicitude. C'est le coeur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser
le combat.
Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est prêt à
rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l'honneur, les
moyens de mettre un terme aux hostilités.
Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant
ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n'écouter que leur foi
dans le destin de la patrie.
document audio
18 juin : A 06H00 les Allemands venant de Falaise entrent dans une ville déserte. Une brève fusillade éclate rue des Coutures: un officier français et un soldat allemand sont blessés. Les soldats en uniformes rencontrés en ville sont désarmés et conduits à la caserne Hamelin, seul bâtiment gardé militairement par les Allemands.
Un Italien est lynché et grièvement blessé pour avoir lancé un retentissant « Heil Hitler» au passage des soldats de la Wehrmacht. Il en est de même pour une femme violemment prise à partie pour avoir indiqué - en allemand - la direction à suivre au conducteur d'un camion. Grave méprise puisque « l'espionne de la 5e colonne» était en fait une Alsacienne, mère d'un officier aviateur. Source
Anecdote celui qui reçoit
officiellement le premier officier allemand est Joseph Poirier
adjoint au maire
celui qui recevra le 9 juillet 1944 le premier officier allié à se présenter à
la Mairie le major britannique Helmuth.
Les salles de cinéma sont fermées.
Trente pillards (sur le port et à la gare SNCF) sont arrêtés et jugés le 20 juin par le tribunal correctionnel.
A 22H00
dans le programme de la
BBC, le
général
de Gaulle
prononce un discours qui deviendra
l'appeldu 18 juin, combien de Caennais l'ont entendu ?:
Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.
Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres."
L'article de l'hebdomadaire "Le Bonhomme Normand",édité à Caen, au sujet de l'appel du 18 juin:
Un bavard
"Le général de
Gaulle
qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus actuellement,
partie du gouvernement n’avait aucune mission pour faire des communications en
public. Il a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre dc rentrer en France et de
se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme
nulles et non avenues. Ce trop brave général est « jusqu’au-boutiste » et il
engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient, à gagner
l’Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré l'ordre de
rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain
, le
général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien
regrettable."
19 juin: Quatre jeunes filles de Caen - Mlles Alice Taburel, 21 ans et Thérèse Beaufils, 20 ans, du Vaugueux, Yvonne Angot, 22 ans, et Madeleine Orel, 20 ans, de la rue Saint Pierre, - sont surprises à écrire à la craie, sur les murs, des injures antiallemandes. Elles seront "sévèrement admonestées". C'est sans doute le premier geste spontané de résistance à Caen.
La base aérienne (BA131) de Carpiquet est investie par les Allemands, elle deviendra le Fliegerhorst E 60/XIII en juillet 1940.
Journal de Normandie du 20 juin 1940
20 juin :
Installation de la
216e division allemande
à la cartoucherie de
Mondeville
(Rue de Valleuil) futur
Établissement
central de matériels de mobilisation (ECMM) fermé en 2009,
aujourd'hui la caserne a été rasée, c'est une maison de retraite et des
logements).
NB Cette
division décimée sur le front de l’Est sera reformée sous le nom de
272.ID
et reviendra combattre à Caen (quartier de la Gare) et à
Mondeville à partir du 14 juillet 1944.
Les centraux
téléphoniques sont investis par la
Feldnachrichten-Kommandantur 25.
La F. NaKdtr. 25 a été créée le 18.04.1940
à Hanovre. Le commandant était du 18/04/1940 au 01/08/1941, l’Hauptmann Heydeck,
qui a été remplacé par le Major Blum. La compétence de la NaKdtr F. 25
s’étendait de Caen, aux îles Anglo-normandes. Dépend du Commandant militaire
allemand en France occupée (le
Militärbefehlshaber in Frankreich, MBF). A la rubrique Mai 1942, le Nachrichtenführer,
un Major de la
Luftwaffe
, il pourrait s'agir du Major Blum.
20 juin à midi coupure du téléphone
(article du Journal de Normandie du 21 juin 1940)
.
Fermeture des cafés pour 48 heures
Création à Caen Carpiquet du Flughafen-Bereichs-Kommando 8/VII, Luftwaffe qui installe son E-M avec l'Oberstleutnant Valentin von Lidl au 168 rue Caponière dans l'Ecole Normale d'Instituteurs. Il dépend du Luftgau-Kommando Westfrankreich à Étampes. La BA131 devient le E 60/XIII.
21 juin : La Feldkommandantur 723 (FK 723) s'installe à l'hôtel Malherbe, place Foch
.
A droite l'hôtel Malherbe réquisitionné, siège de la Feldkommandantur 723.
Officiers allemands sur le toit de l'hôtel Malherbe siège de la FK 723; localisation.
Les 150 agents de la
Défense passive (DP) sont versés dans la police auxiliaire
de la ville sous les ordres d'un adjoint au maire
Julien Lenoir
.
Journal de Normandie du 21 juin 1940
21 juin: M. Albert Asseline
, premier adjoint
reçoit des officiers allemands qui lui signifient que le ravitaillement des
prisonniers de guerre français incombe à la municipalité
.
22 juin : Une
mutinerie éclate à la
Maison Centrale de Beaulieu vers midi. L'administration
pénitentiaire doit faire appel aux pompiers avec leurs lances à eau et aux
Allemands pour rétablir l'ordre
.
Source: Archives du Calvados. Rapport du Préfet Henry Graux.
Source: Collection V. et A. Benhaïm, photo présentée page 18 de ce livre, défilé des troupes d'occupation juin 1940.
Source: photo présentée page 7 de ce livre, les Allemands rue des Jacobins devant le n°3 le porche de la "Maison d'accueil l'Oasis pour jeunes filles" dans l'hôtel de Bernières tenue par les Sœurs de la Sainte Famille de Douvres La Délivrande, institution pour jeunes filles seules et nécessitantes, repas du midi et du soir avec un dortoir.
Source: collection Georges Marie, photo de gauche page 84 de ce livre, photo de droite page 14 de ce livre. Photos prises du même endroit que ci-dessus le porche est au N°3 de la rue des Jacobins, la colonne tourne à droite Bd des Allés, en face le bâtiment du journal "Ouest-Eclair" et la flèche de l'église Saint Sauveur.
23 juin : Visite à la mairie du Major Früchtenicht, commandant de la place,voir
article du Journal de Normandie
.
Installation de l'Ortskommandantur 630 au 9 rue Georges Lebret (1er étage) avec l'Hauptmann Schweikart. Source: page 144 de ce livre.
A cette adresse ce site donne l'Ortskommandantur 747 en juin 1940
Tampon Orstkommandantur von Caen. Signature Judemmann, ce nom est cité dans deux articles de presse des 17 et 22 mars 1941.
La Kreiskommandantur 884 au N°21 rue de Courseulles avec l'Hauptmann Jamin.
Pancarte Kreiskommandantur au N°21 rue de Courseulles.
Les premiers avions allemands se posent à Carpiquet des
Me
109 E-1 du Hauptmann
Wolfgang Schellmann
de la
II./JG2 "Richthofen", ils partiront le 27 pour
Beaumont le Roger (Eure).
Les réfugiés restés sur place mais disséminés dans différents centres d'accueil, sont regroupés à la caserne Lorge.Source
Le préfet du
Calvados est convoqué au
château de Balleroy par le
Generalleutnant Hermann Böttcher commandant des troupes d'occupation pour
l'arrondissement de Caen
.
Source: Archives du Calvados. Rapport du Préfet Henry Graux.
Consignes allemandes à appliquer.
25 juin : L'heure
allemande remplace l'heure française, communiqué dans la Presse
quotidienne caennaise: "Avance de l'heure. Afin d'unifier l'heure, la
Kommandantur a prescrit d'adopter cette nuit à Caen l'heure de l'Europe
centrale; à minuit, il faudra donc avancer d'une heure les montres et les
horloges."
(source)
Rappel pour le changement d'heure dans le Journal de Normandie du 25 juin 1940
Les journaux publiés à Caen sont soumis à la censure allemande.
juin: Actes de pillage allemands: des chaises et des tables au Lycée Malherbe. L'Institution Saint-Joseph, rue des Rosiers, est réquisitionnée (elle le sera jusqu'en juillet 44). Un hôpital militaire (Kriegslazarett) est installé dans le Lycée de Jeunes Filles, rue Pasteur, jusqu'en avril 44.voir le point 2-7.
Réquisition de l’Ecole Primaire Supérieure de Jeunes Filles en Orstlazarett (hôpital local). Il y avait deux accès, l’un par le 152 rue Saint Jean, et l’autre par le 10 rue Saint Louis.
Deux sentinelles devant l’Ecole Primaire Supérieure de Jeunes Filles, 10 rue Saint Louis. Repérage.
Pillage, par ses employés, du commerce Trouvay & Cauvin, boulevard des Alliés - il a fallu une camionnette pour charger le butin, - et du magasin de vêtements du Centre d'Accueil des Réfugiés, à la gare Saint Martin : 3 arrestations dans chaque cas, Et 6 condamnations de 3 à 8 mois de prison ferme pour tentative de vol d'effets militaires dans des wagons en gare de Caen. Arrestations de 14 mineurs de 11 à 16 ans et d'un majeur de 24 ans pour le même motif.
Les commerces abandonnés sont réquisitionnés et gardés par les volontaires de la Défense Passive. Ils seront ouverts quand les stocks du concurrent le plus proche seront épuisés, et leurs marchandises seront vendues à prix coûtant
27 juin: Un article du Journal de
Normandie sur le manque d'informations radiophoniques
.
"Photo collection François Robinard avec son aimable autorisation ". Boulevard Bertrand (entre les 2 marchés est-il indiqué au dos) le 12 juillet 1940. Photo prise par un pigiste du Journal "l'Eveil Normand" (qui cessera sa parution quelques jours plus tard, refusant la collaboration)
Journal de Normandie du 28 juin 1940
Pour l'Hauptmann Zimmer, nouveau responsable de la Kommandantur depuis le 27 juin 'selon l'article ci-dessus), nous ignorons de quelle Kommandantur il s'agit ?
Article du journal de Normandie du 27 juin 1940; à droite, en haut: photo allemande la tête mutilée du coq, en bas de nos jours. AGRANDISSEMENT.
Cynisme du journaliste ou oeuvre de la censure ! Le Monument aux morts est devant la Feldkommandantur devinez qui sont les auteurs !
28 juin: Rencontre entre le préfet Graux
et le général allemand Muller
30 juin: A l'église Saint Etienne un service funèbre pour les morts de la guerre.
juin: réquisition du Grand Hôtel de la place de la République (pour pour cantonnement d'officiers))
Deux sentinelles allemandes devant l'entrée du Grand Hôtel, place de la République, repérage. De nos jours.
juin:
L’escadrille de
reconnaissance allemande
1.(F)/AGr.121
du Hauptmann Kerber s’installe à Carpiquet jusqu'au mois d'août avec des
Dornier Do
17, des
Heinkel He
111H et des
Junckers Ju
88.
Les services de santé de la Wehrmacht annexent 400 lits à l'hôpital Clemenceau.
3 juillet: Création du
Luftverteidigungskommando 9
(unité de Flak)
Generalmajor Gerhard Hoffmann
.
6 juillet: Le Crédit Industriel de Normandie, 20 rue de Geôle, rapatrie ses documents
10 juillet: L'édition régionale de Caen du quotidien "Ouest-Eclair" (de Rennes) reparaît après une interruption depuis le 18 juin1940 (alléguant la difficulté de transport), il aura pendant toute l'occupation un représentant Pierre Moisy et un bureau de rédaction à Caen au 128 boulevard des Alliés.
Source. A l'angle du Bd des Alliés et de la rue du Pont Saint Jacques. De nos jours.
À Caen, les soldats vaincus ont d'abord été internés dans les caserne Hamelin et du 43e régiment d'artillerie. Puis les prisonniers du département sont transférés dans le vaste camp ouvert au sud de la ville, à Cormelles-le-Royal, le Frontstalag 130, dont la prise en charge matérielle incombe à la préfecture. Jusqu'à 6000 hommes y seront internés. Puis leur nombre va décroître au fur et à mesure des transferts en Allemagne, dans les Stalags ou les Oflags pour les officiers: 4500 en octobre, moins de 3 000 en novembre, à peine 200 en janvier 1941. Le mois suivant le camp de Cormelles est fermé. Source
Prisonniers français sous la garde des Allemands dans la cour du quartier Claude Decaen
Source page 36. Prisonniers français dans la cour du quartier Claude Decaen
Favoriser l'évasion de prisonniers de guerre français internés sur place, après l'armistice, dans des camps de fortune, représente une autre forme d'engagement, non moins dénuée de risque.
Obéissant à des consignes nationales, le très actif groupe de la Jeunesse ouvrière chrétienne de Caen a décidé d'apporter son aide aux prisonniers détenus dans l'enceinte de la caserne du 43ème régiment d'artillerie. Dans un premier temps, il s'agit - avec l'accord des Allemands - de rassembler des victuailles et de les transporter sur place afin de les distribuer. Rapidement des contacts se nouent avec les captifs auxquels sont d’abord rendus de menus services, comme la transmission de lettres à leurs familles. L'espoir d'une prochaine libération s'estompant, certains prisonniers demandent aux jeunes de les aider à s'évader. Ceux-ci parviennent à obtenir le concours précieux d'un responsable de la Défense passive. L'homme réussit à convaincre les Allemands qu'il a besoin de main-d'œuvre pour accomplir d'urgence certains travaux destinés à éviter une épidémie de typhus dans la ville. Des commandos vont sortir ainsi de la caserne pendant plusieurs semaines et permettre un certain nombre d'évasions. Les évadés sont pris en charge par la propre sœur de l'abbé Fontaine, aumônier de la JOC, et cachés dans sa famille, où ils reçoivent les vêtements collectés par les jeunes et de faux papiers fabriqués avec l'aide de complicités à la mairie. Source
Les
Messerschmitt Bf 110 C et D de la
V./(Z) L G 1 ,
Gruppenkommandeur Hptm Horst Liensberger
(sera tué
le 27 septembre) basé à
Rocquancourt
fréquente Carpiquet pour entretien technique et atterrissage d'urgence.
Basé à Carpiquet et à
Amiens-Glisy: les Bf 110 C de la
I./ZG 2. du
Major Ernst Ott, tué le 11 août et remplacé par l'Hauptmann Joachim Heinlein.
Basé entre Carpiquet et
Maltot les
Ju 87 B
"Stuka" du
StG 77 , Major
Schönborn-Wiesentheid.
Basé à Carpiquet le Stab du
StG 3, Oberstleutnant Georg Edert et le I./StG 3
du Major
Walter Sigel.
12 juillet : Les relations ferroviaires directes sont reprises entre Caen et Cherbourg (un aller et retour par jour).
La presse communique les horaires d'ouverture de la FK-723
14 juillet: Ouest-Eclair publie un bon de 100 francs, il s'agit d'une monnaie départementale pour le Calvados.
15 juillet. Ouverture de quatre fourneaux économiques: un au restaurant Richard, 3 rue Buquet; un second à l'Oasis, 3 rue des Jacobins; le troisième à la Miséricorde 17 rue Nationale et enfin le dernier, 48 rue Neuve Saint-Jean.
Ouest-Eclair du 14 juillet 1940
17 juillet : La National-Sozialistische-Volkshilfe (N. S. V.) ouvre une cuisine populaire gratuite 16, rue de Bernières, pour les réfugiés de passage qui ne doivent pas avoir recours à l'hébergement complet qui aura lieu comme par le passé au quartier Lorge.
19 juillet : Réouverture des salles de cinéma (sauf pour le Trianon qui attendra jusqu'au 15 septembre, le Majestic est réservé à l'occupant. Lire un article d'Yves Lecouturier sur le cinéma à Caen sous l'occupation;
Dans l'hôtel de Than un foyer du soldat, repérage, localisation au bout de la venelle ouvrant sur la rue Saint Jean
Photo collection fredo. Un jour de pluie, de gauche à droite: l'hôtel de Than, le cinéma Majestic et la brasserie Chandivert, Bd des Alliés.
20 juillet: Le Journal de Normandie publie des informations sur le camp de prisonniers français à la caserne Decaen (en entrant dans Caen le 18 juin, les Allemands ont fait prisonniers tous les jeunes qui étaient en instance d'incorporation caserne Hamelin; une partie, les plus avisés, l'avaient quittée)
Source: Collection Télitchko, couverture et pages de garde de ce livre, officiers place Saint Pierre et devant la pharmacie du Progrès à l'angle de la Place Saint-Pierre et de la rue Saint-Jean.
Il y a deux camps de regroupement des prisonniers de guerre français à Caen : le quartier Claude- Decaen et les locaux de la Foire-Exposition, place d'Armes. Des jeunes gens se proposent comme commissionnaires pour acheter en ville des denrées réclamées par les P.G., mais ils empochent les billets et disparaissent. Certains reviennent dans l'espoir de trouver une nouvelle dupe: ils sont reconnus et arrêtés.
Pas de bus urbains: ils ont été réquisitionnés pour transporter du ravitaillement à Paris.
23 juillet: Les Allemands ne doivent pas faire la queue chez le coiffeur !
Article du Journal de Normandie du 23 juillet 1940.
24 juillet: Il est défendu aux prisonniers libres de se promener en uniforme.
Article du Journal de Normandie du 24 juillet 1940.
Défense de sortir entre 22H30 et 05H00
Article du Journal de Normandie du 24 juillet 1940.
29 juillet: Avis de la Feldkommandantur.
Article du Journal de Normandie du 30 juillet 1940.
31 juillet: Communiqué de la Préfecture.
Article du Journal de Normandie du 31 juillet 1940.
La Cartoucherie de Mondeville cesse toute activité les Allemands ayant démonté et emporté toutes les machines.Source
.Dès les premiers jours d'août, la projection au Majestic du film de propagande "Sieg im Westen" déchaîne des concerts de sifflets.
Cette réaction, au départ spontanée, prend rapidement une autre tournure. Les jeunes de l'agglomération se sont donné le mot et le cinéma devient pendant quelques jours un point de ralliement où l'on se retrouve pour affirmer ses convictions en conspuant bruyamment les armées allemandes défilant à l'écran, jusqu'à ce que la Feldkommandantur, par mesure de rétorsion, avance le couvre-feu à 20 heures et interdise la projection de tout film français durant quinze jours. « Des jeunes gens qui n'ont point eu l'occasion de se trouver devant les troupes allemandes, ni en 1918, ni en 1940, ont affirmé leur courageux patriotisme dans la précieuse obscurité d'une salle », raille La Presse Caennaise. C'est alors que le Majestic est transformé en Soldatenkino. Source
Des soldats allemands devant le Majestic, Bd des Alliés, localisation, à gauche l'hôtel de Than.
Une autre vue de soldats allemands devant le cinéma Majestic
août:
L’escadrille de
reconnaissance allemande
4.(F)/AGr.121 remplace à Carpiquet la
1.(F)/AGr.121
partie à
Stavanger-Sola en
Norvège
Photos prises par un soldat allemand certainement à Ouistreham ou dans le canal.
On peut lire HAFENKAPITÄN CAEN 1 et 2 soit Capitaine du port de Caen 1 et 2. Le Hafenkapitän Caen - Le poste de Hafenkapitän qui était subordonné au Hafenkommandant a été tenu par le Korvettenkapitän Carl Zarn (je n’ai pas les dates !) - dépendait du Hafenkapitäne im Bereich des Kommandierenden Admirals Frankreich.
"Hafenkapitän Caen 1" en août1940 c'est l'ex remorqueur fluvial “La Licorne”
« Hafenkapitän Caen 2", construit en 1922 par Deutsche Werke, Kiel, comme remorqueur à vapeur allemand "Monopol 136". En 19?? français "Neuf Brisach", Office National de Navigation, Strasbourg. 19,60 x 5,61 x 1,80 m, 175 chevaux. En août 1940 à Caen saisi par les Allemands.
1 août: Communiqué de la Mairie au sujet des tracts anglais.
Article du Journal de Normandie du 1 août 1940.
1 août : ouverture de deux nouveaux fourneaux desservant les quartiers de Vaucelles et de la Demi-Lune. Le premier est installé rue du Général-Decaen, près de l'école (son ouverture sera annulée quelques jours plus tard); l'autre au 191, rue d'Auge (l'école Sainte Thérèse de la congrégation des sœurs du Christ-Roi). Une septième installation fonctionnera à partir du 4 août, au 45, rue des Carmes.
4 août: Communiqué d'Ouest-Eclair: La Ortskommandantur de Caen nous prie de rappeler à nos concitoyens que les lettres qui lui sont adressées DOIVENT être libellées en LANGUE ALLEMANDE. Toutes les communications qui lui seraient faites en français seront considérées comme non ave-nues et il n'en sera tenu aucun compte.
4 août: Communiqué d'Ouest-Eclair: Défense passive, la Ortskommandantur communique : Ces derniers temps, les dispositions de camouflages n'ont pas été appliquées assez attentivement. Par ordre de la Ortskommandantur, toutes les mesures pour assurer la sécurité de tous les édifices militaires et civils seront rigoureusement observées. Toute contravention sera sévèrement punie. Chaque propriétaire, locataire ou gérant répond de la stricte observation de ces ordres dans sa maison. Chaque nuit, on peut compter avec des alertes et des bombardements. Préparez des seaux avec de l'eau et du sable. Gardez le sang-froid (sic !). Que tout le monde soit à sa place !
4 août: La Société « Les Courriers Normands » informe qu'après accord intervenu entre les autorités civiles du département et la Feldkommandantur, les services publics automobiles de voyageurs et de messageries vont reprendre progressivement.
5 août: M. Pujes
,
secrétaire général de la préfecture du Calvados, récemment démobilisé reprend sa
fonction assurée par M. Paul Talandier
.
6 août: La Feldkommandantur fait connaître qu'elle n’exige plus la peinture du signe d'autorisation (V rouge sur fond blanc) sur les ailes des véhicules admis à circuler dans le département. En conséquence, le signe en papier délivré en même temps que l'autorisation et qui doit être collé à l'intérieur, sur le pare-brise et la glace arrière, est suffisant jusqu'à nouvel ordre.
6 août : La Gestapo perquisitionne la Loge Maçonnique Thémis dans un hôtel du XVIème siècle 48 rue Neuve Saint Jean ainsi que les domiciles des trois principaux dignitaires de la loge.
7 août: Concert militaire allemand, place de la République.
Article du Journal de Normandie du 6 août 1940.
août: Epidémie de typhoïde, 30 morts.
La Kommandantur ordonne le départ de tous les réfugiés non domiciliés à Caen, sauf les malades et ceux qui ont trouvé une embauche, avant le lundi 12 à midi.
Article du Journal de Normandie du 9 août 1940.
8 août: Outré par les sifflets qui ont accueilli, dans le cinéma Majestic, une parade des troupes du Reich présentée aux actualités, le lieutenant-colonel Elster, chef de la Kommandantur 723, ordonne un couvre-feu de 20h à 5h du matin et interdit la programmation de films français jusqu'au 15 août.
Source page 33. Rapport du Commissaire spécial de police. AGRANDISSEMENT.
Ouest-Eclair du 10 août 1940
Le Bonhomme Normand et L'Ouest-Eclair, dont la page régionale est rédigée à Caen, ne donnèrent que le communiqué sans commentaire. Par contre, le Journal de Normandie ajouta son commentaire au communiqué:
«
Siffler dans l'ombre
d'un cinéma est une lâcheté. Les autorités allemandes ont infligé à la
population caennaise une punition qui a été justifiée par l'absurde conduite de
quelques spectateurs d'un film d'actualité allemand» (10/8/40).
La Presse Quotidienne Caennaise se crut obligée aussi de commenter
l'incident dans son numéro du 11 août:
"Des jeunes gens qui n'ont point eu l'occasion de se trouver devant les troupes allemandes ni en 18 ni en 40, ont manifesté au cinéma et affirmé leur courageux patriotisme dans la précieuse obscurité d'une salle."
12 août: Par ordre de la Feldkommandantur, les personnes réfugiées à Caen, allocataires ou non, et qui n'ont pas dans cette ville leur résidence habituelle, devront avoir quitté Caen avant aujourd'hui 12 août, à 12 heures. Article du Journal de Normandie du 11 août.
13 août: Importante réunion à la Feldkommandantur 723 organisée par le docteur Kriele chargé des questions économiques (Oberkriegverwaltungsrat).
Article du Journal de Normandie du 13 août 1940.
"La fille du ballet" est un film muet d'Ernst Lubitsch.
16 août: Le conseil municipal de Caen vote la création d'une boucherie municipale pour réguler les prix de la viande (ce sera un échec fermeture un mois après), et un programme de travaux pour lutter contre le chômage et donner du travail à 400 ouvriers : creusement de tranchées place Gambetta, réfection de chaussées et trottoirs et... désherbage de la Prairie.
Des Allemands dans le château. A gauche le clocher de Saint Pierre. A droite photo Bundesarchiv. Deux soldats allemands sur le rempart ouest surplombant la rue de Geôle, les deux clochers dans le lointain sont ceux de Saint Etienne et celui à droite est celui des Bénédictines rue Elie de Beaumont. Voir 4 ans plus tard en juillet 1944. Des graffitis photographiés en 2011.
Source. Le portail sud de la salle de l'Echiquier du château, inscription allemande au-dessus du tympan. On peut déchiffrer : Beim Pferd wie bei den Frau muß man auf Rasse schaun. Que l’on peut traduire par : Chez les chevaux comme chez les femmes, on doit regarder la race. C’est une expression assez connue en Allemagne à l’humour de garnison, ce qui est le cas ! Il faut un peu d'explication: 1. La "race" dans ce sens n'a rien à voir avec des théories sur les races ou le racisme. On dit d'une femme qu'elle est "rassig" ou qu'elle a de la race ("sie hat Rasse") quand elle a du chic, est belle et a de classe. 2. "schaun", proprement écrit "schau'n" est une abréviation de "schauen" = regarder, voir. 3. Pour que ça rime, il faut dire "Beim Pferd wie bei den Frau'n muß man auf Rasse schaun'n" ou "Beim Pferd wie bei den Frauen muß man auf Rasse schauen" ou "Bei Pferden wie bei Frauen muß man auf Rasse schauen", parce que "schau'n" ne rime qu'avec le pluriel de "Frau" (merci à Ernst von Heydebrand). Avant. De nos jours.
Articles du Journal de Normandie du 17 août 1940.
Articles du Journal de Normandie du 19 août 1940.
Ouest-Eclair du 21 août 1940.
22 août: L'hebdomadaire "L'Eveil Normand" cesse de paraître, son éditorialiste était L. Feuillet.
Journal de Normandie du 22 août 1940. Place du parc, Bd Bertrand.
Article du Journal de Normandie du 23 août 1940.
Article du Journal de Normandie du 24 août 1940.
« C'était une boule scintillante » est un film mélodramatique allemand de Carl Frölich
24 août: Le conseil municipal vote 30.42 millions de francs (plus de 10 millions d'euros) de travaux supplémentaires de construction et d'aménagement pour lutter contre le chômage.
Article du Journal de Normandie du 25 août 1940.
Avis de la Feldkommandantur
Articles du Journal de Normandie du 27 août 1940.
Article du Journal de Normandie du 28 août 1940.
Venant de Strasbourg, la Feldkommandantur 812 arrive en août/septembre 1940 jusqu'à son départ pour l'Est au printemps 1941, hébergement au Lycée Malherbe.
1 septembre: Concert par une fanfare de la Luftwaffe, kiosque à musique de la place de la République
Article du Journal de Normandie du 31 août 1940.
2 septembre: La rentrée des classes avec toutes les difficulté dues aux réquisitions de l'occupation
Article du Journal de Normandie du 3 septembre 1940.
Articles du Journal de Normandie du 4 septembre 1940.
Au Majestic le 4 un film comique, un film culturel et les actualités cinématographiques; au théâtre municipal le 5 et le 6 séance de variétés par une troupe allemande
Ouest-Eclair des 8 et 9 septemnre 1940.
10 septembre: le 36e
RI , cantonné
dans la
caserne Lefebvre dans l'enceinte du château,
quitte Caen.
M. Henry Graux
est confirmé dans ses fonctions de préfet du Calvados
Article du Journal de Normandie du 10 septembre 1940.
11 septembre: Démonétisation et annulation définitive des bons de la Chambre de Commerce de Caen. Les bons qui, par ordre de la Feldkommandantur, ont cessé d'avoir cours forcé et ne peuvent plus être acceptés comme monnaie d'échange depuis le 11 septembre, seront définitivement « démonétisés » et annulés le 1er octobre (arrêté de M. le Préfet du Calvados du 7 septembre 1940).
L'école Gambetta réquisitionnée par les Allemands ouvrent des classes dans les tibunes de l'hippodrome de la Prairie !
Article du Journal de Normandie du 11 septembre 1940.
11 septembre : Venant de Nantes la
KGr 806
sur Ju 88
se pose à Carpiquet.
La
I./ZG 2.
quitte Carpiquet pour l'Allemagne, l'unité y sera dissoute.
12 septembre: la rentrée des classes n'est pas terminée !
Article du Journal de Normandie du 12 septembre 1940.
12 septembre: Un jeudi après-midi avec l'école Daniel Huet installée rue Guilbert
Article du Journal de Normandie du 13 septembre 1940.
17 septembre: Avis de la Feldkommandantur. En vue de la sécurité des ports de Caen et de Ouistreham.
Article du Journal de Normandie du 17 septembre 1940.
19 septembre: Les constructions des habitations à bon marché sont en cours.
Article du Journal de Normandie du 19 septembre 1940. L'immeuble de l'avenue Charlotte-Corday en juin 1944 toujours pas terminé !
20 septembre: Ecole primaire supérieure de garçons
Article du Journal de Normandie du 20 septembre 1940.
21 septembre: Rétablissement de la ligne SNCF Caen-Paris par Lisieux interrompue depuis le 17 juin.
La grande école Saint Joseph rouvrirait vers le 10 octobre. M. Joseph Legall, le directeur indique que les bâtiments sont occupés par un hôpital militaire allemand; les classes seront réparties en deux endroits: une partie à la gare Saint-Martin, l'autre à l'orphelinat Saint-Vincent-de-Paul, 59 rue de Bayeux.
Une anecdote: Le directeur de l'Institution Saint-Joseph cloue à la hâte des planches sur toutes les portes d'entrée de son établissement dès qu'il apprend que celui-ci vient d'être réquisitionné par la Wehrmacht. Source
Article du Journal de Normandie du 21 septembre 1940.
La Compagnie des Tramways Electriques de Caen annonce une modeste reprise des lignes de bus urbains: elle n'a plus que 4 véhicules et manque de carburant.
Les accidents avec des véhicules militaires sont de plus en plus fréquents et souvent graves. Soumise à la censure, la presse ne mentionne pas la nationalité des véhicules, mais personne ne peut s'y tromper : les seuls véhicules militaires qui circulent sont allemands.
22 septembre: Les entreprises privées du bâtiment luttent aussi contre le chômage
Article du Journal de Normandie du 22 septembre 1940.
Un rapport vétérinaire signale un cas de rage canine: la divagation des chiens et chats est interdite.
Des Allemands dont un officier et des civils devant des étals en plein air.
24 septembre: Rentrée au Lycée Malherbe.
Article du Journal de Normandie du 24 septembre 1940.
25 septembre: Rappel de la Kommandantur: les lampes de poche et les phares de vélos doivent être de couleur bleue ou orange, le rouge et le vert étant réservés à la Police. En conséquence, les feux rouges arrières doivent être camouflés en orange.
Par décision des autorités militaires allemandes, le service téléphonique interurbain est désormais suspendu entre 20 H et 8 H. Il sera toutefois donné satisfaction aux demandes de médecin, de sage-femme et de secours.
27 septembre: Sous la cognée vont bientôt s'abattre les arbres morts des Cours Caffarelli et Montalivet.
Article du Journal de Normandie du 27 septembre 1940.
Début octobre la
V./(Z) L G 1
quitte Carpiquet pour l'Allemagne.
Dès le début octobre: Le premier Foyer Municipal de la Jeunesse est créé par des membres de la JOC dans les locaux du patronage Saint Pierre, 4 bis rue des Cordes.
Source. Place du 36e, entre la garage Renault et le garage Peugeot sur la droite de la rue du 11 novembre (derrière les pancartes) , dans le fond le Monument aux morts de 1914-1918.
Pancarte supérieure: Verpfl Amt = Verpflegung Amt = Bureau de l’Intendance, ravitaillement (nourriture)
En dessous: Heeres Kraftfahr Park 526 Aussenstelle = Antenne (succursale) d'une unité technique de réparation de véhicules de l'Armée de Terre allemande (Heer)
A gauche, en haut: FMV = Funk Militärverwaltung = Transmissions de l'administration militaire (certainement le grand bunker de télécommunications Wn 111 type R618 sur la place Gambetta entre la Préfecture et la Poste)
En dessous: Kriegs Lazarett = Hôpital militaire, l'hôpital civil avenue Georges Clemenceau réquisitionné par les Allemands
En bas: MVSt = Militärverwaltungstab = Etat-major de l'administration militaire
Source photo de gauche - Photo du centre coll. Franavia. Photo de droite coll. fredo. Le Monument aux morts de la guerre de 1870, appelé les Mobiles (Aux enfants du Calvados) à l'entrée du Quai de Juillet (place du 36e RI). La statue de bronze a été fondue durant l'Occupation (après ce cliché). Les 3 bas-reliefs en bronze représentant 3 scènes de cette guerre : la mort du garde mobile Binet, la mort du capitaine Septime le Pippre et celle du Lieutenant-colonel de Beaurepaire de Louvagny, ornant trois côtés du monument fixés à sa base, sculptures en bronze en ronde-bosse dues à Arthur Le Duc qui s'est lui-même représenté sur l'une d'elle (dimensions environ 80 cm x 175 cm) ont été retirées des décombres des bombardements de 1944. pratiquement intactes et elles ornent dorénavant le carré du Souvenir français au cimetière Nord Est (121 avenue Georges Clemenceau)
3 octobre: La rentrée des classes dans les Lycées de Caen
Article du Journal de Normandie du 3 octobre 1940.
4 octobre: La rentrée à l'Institution Saint Joseph, 34 rue des Rosiers se fera le 15 octobre
Article du Journal de Normandie du 4 octobre 1940.
7 octobre: Il est interdit de lacérer les affiches
Article du Journal de Normandie du 7 octobre 1940.
Ouest-Eclair du 7 octobre 1940.
14 et 22 octobre: La Gestapo perquisitionne le domicile et interroge le vénérable de la loge Thémis.
15 octobre: M.
Lagier
, commissaire central partant en retraite est remplacé par M. Charroy
,
commissaire du 3e arrondissement, le
secrétaire principal est M. Lemonnier. M. Desvignes est nommé commissaire par
intérim au commissariat du 3e arrondissement.
15 octobre: communiqué dans "Ouest-Eclair" et le 17 dans le "Journal de Normandie": IMMATRICULATION DES ISRAELITES
Il est rappelé que toutes les personnes de religion ou de race juive sont tenues de se présenter, avant le 20 octobre, à la préfecture (2é division), pour l'arrondissement de Caen. Falaise, et aux sous-préfectures de Bayeux, Lisieux et Vire pour les autres arrondissements afin d'y souscrire la déclaration prévue par l'ordonnance du 27 septembre 1940 du chef de l'administration militaire en France. En conséquence de cette déclaration, toute entreprise commerciale ou industrielle juive devra être désignée comme telle par une affiche spéciale de 20 sur 40 centimètres, rédigée en langues allemande et française, imprimée en lettres noires sur papier jaune et comportant l'inscription suivante: « Jüdisches Geschäft, Entreprise juive ». Ces affiches sont à la disposition des intéressés à la préfecture et aux sous-préfectures.
21 octobre: La Kreiskommandantur communique : Les détenteurs de billets de logement doivent présenter leurs billets au bureau de logement de la Kreiskommandantur avant le 15 novembre 1940. Tous les billets qui n'auront pas été présentés avant le 15 novembre ne seront plus valables après cette date. Aucun militaire ne peut être hébergé sans billet de logement. Aucun billet de logement ne sera à l’avenir délivré pour régulariser une occupation.
21 octobre : Tracts
distribués à Caen reproduisant un discours de
Churchill
.
octobre : Henri Leveillé
, agent de Caen-Central, organise la résistance des
P.T.T. qui couvrira une grande partie du département à partir de mai 1941
Réouverture du théâtre de Caen, avec un illusionniste et un chansonnier montmartrois.
La
Feldkommandantur
interdit les
Chantiers
de la Jeunesse
,
les
Compagnons de
France
(deux
organisations de jeunes créées par Vichy) et
le
scoutisme.
23 octobre: Publication dans Ouest-Eclair d'un avis du Kreiskommandant Jamin (KK 884) sur la déclaration des chambres inoccupées.
Ouest-Eclair du 23 octobre 1940.
24 octobre: Pour la première fois le terme "marché noir" est utilisé dans "La Presse Quotidienne Caennaise".
25 octobre: "la Presse Quotidienne Caennaise" devient "la Presse Caennaise" tout court, sur deux à quatre pages grand format.
25 octobre: Le commissaire central de police de Caen invite tous les ressortissants anglais de naissance ou par mariage, à se présenter avant samedi 27 octobre courant, au bureau des étrangers du commissariat, place de la République.
L'Hauptmann Schweikart, commandant l'Ortskommandantur 630 de Caen, annonce que 100 PV ont été dressés en une semaine pour infraction au camouflage des lumières.
Ouest-Eclair du 27 octobre 1940
27 octobre: Caen-Transport, œuvre sociale et formule commerciale nouvelle, mieux vaut donner du travail à un homme que de l'essence à un moteur
Article du Journal de Normandie du 27 octobre 1940.
28 octobre: Rentrée Lycée de Jeunes Filles le 4 novembre
Article du Journal de Normandie du 28 octobre 1940.
30 octobre: obligation est faite aux restaurateurs d'exiger les tickets d'alimentation correspondant aux repas qu'ils servent.
Tout est contingenté avec des tickets
La municipalité exige que les ordures ménagères soient incinérées avant d'être mises dans les poubelles, pour gagner du volume et économiser du carburant pour leur enlèvement. Mais avec quel combustible?
Source: Collection Télitchko, page 15 de ce livre, Allemands dans un camion près de l'église St Pierre
La
57.ID du
Generalleutnant Oskar Blümm
arrive à Caen (elle partira en mai 1941 pour la Pologne)
Bataillon d'Intendance, Bureau de la 57.ID
Début novembre: la
IV.(Stuka) LG 1
de l'Hptm Erwin
Röder arrive à Carpiquet.
novembre: La ville de Caen acquière 8 000 stères de bois dont les trois quarts pour les boulangeries et les commerces.
Ouest-Eclair du 1 novembre 1940.
1 novembre, à 11H00: hommage aux morts au Monument aux morts de la guerre 14-18, place Foch.
Ouest-Eclair du 5 novembre 1940
A la demande du médecin-chef de la Kommandantur, le maire interdit de déverser les eaux usées dans les caniveaux, pour raison d'hygiène. Beaucoup d'immeubles de Caen ne sont pas encore raccordés au tout-à-l'égout.
3 novembre: Ouverture du Foyer Municipal de la jeunesse de Saint Pierre, 1 rue des Cordes.
Article du Journal de Normandie du 1 novembre 1940.
6 novembre à partir de 23H: Sur demande de la Feldkommandantur, le maire organise un service de garde du câble téléphonique route de Falaise suite à un saboatge.
8 novembre: Reportage photographique sur la construction de l'immeuble de l'avenue Charlotte-Corday, la plus grande réalisation de l'O.H.B.M. de Normandie.
Article du Journal de Normandie du 8 novembre 1940.
10 novembre: Au Temple protestant, rue de Geôle, le pasteur Arnal célèbre un service à la mémoire des victimes de la guerre.
Ouest-Eclair du 10 novembre 1940
LES HEURES DE DISTRIBUTION DU GAZ. A la demande d'un grand nombre d'abonnés, les heures de distribution à pression normale seront modifiées comme suit, à partir du lundi 11 courant : de 7Hà 8H30, de 10 h. à 13H, de 18Hà 20H30.
Source - Le quartier Lorge dans le fond le clocher de la chapelle de la Visitation et à gauche les flèches de Saint Etienne.
8 novembre: M. Pujes
,
secrétaire général de la préfecture du Calvados, nommé sous-préfet de
Tournon
est remplacé par M. Paul Talandier
par
intérim M. Laforest étant prisonnier. Article du Journal de Normandie.
11 novembre: manifestation publique et spontanée de résistance à l'occupant, avec une cérémonie improvisée au Monument aux morts de 1914-18, place Foch ... devant l'hôtel Malherbe, siège de la Kommandantur.
Le gros des
manifestants semble venir des rangs de l'école primaire supérieure (EPS)
Gambetta, 72 rue de Bayeux
que le directeur, monsieur Colin, avait
préalablement harangués dans la cour de l'établissement. A noter également la
présence d'Emmanuel
Desbiot
,
professeur d'anglais dans
cette école. Sont également présents des jeunes du lycée Malherbe, des étudiants
et quelques membres de l'Association catholique de la jeunesse française (ACJF),
19 place de la République, dont les frères Vico:
Jacques
et Jean-Marie
.
Des participants sont arrêtés et inscrits sur une liste de suspects à emprisonner en priorité comme otages, plusieurs seront arrêtés à ce titre, en représailles d'attentats, et envoyés dans les camps de concentration nazis, dont beaucoup ne reviendront pas. (pas une ligne dans la presse locale, qui évoque en revanche la manifestation sur la tombe du Soldat Inconnu, le même jour à Paris)
11 novembre: Rapport du Commissaire de Police: Dans les quartiers populaires de Caen, « les habitants songeraient à organiser des cortèges de protestation et n'en seraient empêchés que par la crainte des autorités occupantes». Source
14 novembre: Punition levée. La surveillance des fils téléphoniques installés rue de Falaise est terminée.
A 21H, violente tempête sur Caen
Ouest-Eclair du 15 novembre 1940.
A partir du 15 novembre 1940, les heures d’ouverture du bureau de cantonnement de la Kreiskommandantur sont fixées de 9H à midi (samedi excepté). A partir de la même date, le bureau ne sera pas ouvert l'après-midi.
A partir du 18 novembre, faute de chauffage et d'éclairage, la préfecture fixe les heures d'ouverture et de fermeture des' bureaux, usines, ateliers, commerces, établissements d'enseignement et et administrations à 9h30 et 18h. Seuls les magasins d'alimentation sont autorisés à ouvrir à 8h30 et à fermer à 19h.
28 novembre: le conseil municipal de Caen vote des crédits de 600 000 Fr. (près de 200 000 euros) peur constituer des stocks de bois, de pommes de terre et de légumes secs, et de 1,25 million de Fr. (plus de 400 000 euros) pour une réserve de farine.
Création de l'Office Municipal de la Jeunesse (OMJ), une permanence ouvrira, début décembre, au 28 rue Saint Jean, ex-Alhambra avec comme régisseur André Heurtin.
Ouest-Eclair du 30 décembre 1940
28 novembre: Coupure de câbles téléphoniques route de Falaise à 200 m au Sud de l'entrée de Caen. La Kommandantur interdit la circulation de 19h à 8h du 2 au 10 décembre, mais le maire obtient une "rallonge" de deux heures. Tous les hommes de 18 à 60 ans sont réquisitionnés pour garder le câble sur 2 km. Le maire, ses 5 adjoints, des conseillers municipaux, l'ancien député et ministre Camille Blaisot prennent la première garde.
En novembre 1940, la Sûreté générale fait état de quêtes organisées à Caen et dans d'autres villes pour fleurir les sépultures des aviateurs alliés tombés au-dessus de la France. Source
1 décembre à 19H00 : Concert de l'Avent à l'église Saint Pierre donné par la musique d'un régiment de Transmissions de la Luftwaffe.
Article du Journal de Normandie du 30 novembre 1940.
2 décembre: Suite au sabotage du 28 novembre, circulation interdite de 19 H à 8 H et service de garde.
Article du Journal de Normandie du 2 décembre 1940.
3 décembre: Modification des heures d'interdiction de circuler 20H à 7 H.
5 décembre: Mgr des Hameaux
, 75
ans, prend une faction de garde des câbes téléphoniques.
décembre: La ville essaye de constituer des stocks de bois soit en s'en procurant 4 135 stères dans la forêt de Balleroy et 4 500 autres provenant des coupes des Domaines soit en décidant l'abattage des arbres du Cours Caffarelli pour 2 500 stères.
Source: annexe de ce livre
Des "queues" de 300 à 400 personnes embouteillent les trottoirs devant les permanences de quartier qui distribuent les cartes de ravitaillement. Par décision municipale, ceux qui ne se présentent pas au jour fixé passeront leur tour jusqu'à la prochaine distribution.
Déclaration obligatoire des stocks privés de pommes de terre au dessus de 25 kg.
11 décembre: Le service de garde est levé.
Article du Journal de Normandie du 11 décembre 1940.
12 décembre: A l'Eden première du film "Paradis perdu"
Police française et Feldgendarmerie provoquent des rafles contre les prostituées, 34 femmes suspectes sont envoyées au service sanitaire.
Le recensement des Juifs effectué par l'administration française est remis à la Feldkommandantur.
"Photo Archives Municipales de Caen" Une prise d'arme en hiver devant la caserne Lefebvre dans l'enceinte du château
22 décembre: Les bureaux des Kommandanturen et les fêtes
Article du Journal de Normandie du 22 décembre 1940.
29 décembre: M. Larocque, procureur général part en retraite au 31 décembre, remplacé par M. Demangeot.
31 décembre : Ouverture à Caen d'un nouveau cinéma «Le Normandie» 50 rue Saint Pierre à la place du Grand Balcon, un grand café qui faisait également académie de billard et siège de nombreuses associations dont le Cercle militaire et la Maison des étudiants.
Source, source, source. Le cinéma Normandie
Journal de Normandie du 31 décembre 1940. Source, source. Le cinéma Normandie
Les cinémas à Caen
Ouest-Eclair du 31 décembre 1940.