CHRONIQUE DE L'OCCUPATION A CAEN

 

ANNÉE 1943

 

3 janvier: Vers 20 heures, le train express Paris-Cherbourg est mitraillé en gare: deux morts et plusieurs blessés dans le même wagon. aucun Allemand n'est touché dans les wagons réservés à la troupe.

11 janvier: Ouverture du "Restaurant d'Entr'aide de l'OMJ" au 28 de la rue Saint-Jean.

18 janvier: Bombardement aérien de l'aérodrome de Carpiquet.

21 janvier: Bombardement aérien de l'aérodrome de Carpiquet.

22 janvier : Vers 21H15, l'un des membres du groupe de sabotage FTP. Émile Julien de Mondeville, place une bombe de sa fabrication sur l'embranchement de la voie ferrée conduisant de la gare de Caen aux bassins du port et au dépôt allemand installé dans un bâtiment de la Foire Exposition. L'explosion, qui se produit à hauteur du début de la rue Neuve du Port, détruit un aiguillage et brise de nombreuses vitres dans le quartier.

Plan de Caen, localisation de la rue Neuve du Port et de la Foire Exposition.

    L'Oberst Bulcke ordonne des tours de garde à La Maladrerie, à la suite d'un sabotage de câbles.

    Rafle de militants communistes: Germaine Guérin, responsable des jeunes du Front national, le marchand de primeurs Georges Macé, Marcel Victoire, un agent des PTT et le maçon Joseph Duval.

4 février 1943, 3ème circulaire de Jean-Pierre Ingrand , représentant du ministre de l'Intérieur en zone occupée, concernant les départements de correspondance pour les réfugiés, pour le Calvados c'est l'Orne.

Source: page 310 de ce livre

10 février : A 11H02 du matin, les bombardiers de la R.A.F. ont lâché des bombes sur les quartiers de Vaucelles, de la Gare, du cours Montalivet, du cours Cafarelli et de la Demi-Lune.

Très vite les secours s’organisèrent avec le concours de la Défense Passive, de la Police et des pompiers.

Les entrepôts Angot et Delannoy situés Cours Montalivet ont été littéralement pulvérisés et un violent incendie s'est déclaré dans les décombres provoqués par l'éclatement des fûts d'alcool et de vin qui s'y trouvaient entreposés pour le besoin du Ravitaillement civil. Cours Cafarelli, les bâtiments de l'entreprise Gauquelin – déjà atteints par un précédent bombardement – ont été anéantis. Une bombe est tombée également Quai de Juillet, sur l'asile de nuit qui a été gravement endommagé. Le quartier de la Demi-Lune avait reçu les premières bombes : là des maisons ont été atteintes et les dégâts sont considérables. Dans les rues d'Auge, de Formigny, Boulevard Leroy et à la Demi-Lune on signale une dizaine de points de chutes. Dans ce même quartier, une dizaine de maisons se sont écroulées.

 

Source: page 44 de ce livre, bombardement quartier de la gare.

Dès maintenant on a déjà identifié dix morts et relevé une trentaine de blessés. Parmi les morts, on cite M. Capdeville, contrôleur principal des contributions indirectes, demeurant Avenue Guynemer, qui se trouvait aux Établissements Angot et Delannoy (Ces établissements ont été partiellement détruits et il reste encore plusieurs victimes à identifier), M. Paul Dubourg, employé à la dite maison, M. Noël, ancien avocat, 34 Rue du Gaillon, M. Ozanne, 46 Rue de Grentheville, Mme Leehard, 2 Rue de Formigny, M. Derenne, employé à la SNCF, M. Le Carpentier, représentant, M. Trigon, gardien de la paix, père de 4 enfants, Mme Léon Thérèse, 50 ans. Source: article du « Bonhomme Normand » numéro du 12 au 18 Février 1943 (Dans un numéro suivant le nombre des morts sera porté à 13.) .

 

Source: page 43 de ce livre, travaux de déblaiement aux Etablissements Angot et Delannoy.

 

Les réseaux BT quartier de la gare et Demi-Lune, bd Leroy, rue de Formigny, quai Hamelin et avenue Victor Hugo coupés. Des entrepôts sont pillés dans la nuit.

19 au 20 février: Dans la nuit, au cours d'une ronde, deux gardiens de la paix découvrent rue Saint-Jean, un engin explosif déposé dans le caniveau à hauteur du café de Paris, établissement fréquenté par les Allemands. Il s’agit d'un cylindre métallique bourré d'explosifs, dont la mèche, allumée, s’était malencontreusement éteinte. Compte tenu de la nature de l'engin, semblable à ceux que confectionnait Émile Julien de Mondeville, cette tentative semble bien devoir être mise au compte des FTP.

23 février: Pour la première fois L'Internationale retenti lors du départ d'un convoi, en gare de Caen.

1 mars : Un sabotage est tenté sur la ligne Paris-Cherbourg à Moult. Il échoue par suite de l'arrivée d'un garde-voie. Les cinq résistants s'enfuient, René Verheecke, FTP,  est arrêté à un barrage de Gendarmerie place du 36e RI et livre des informations qui vont entraîner le démantèlement de la Résistance communiste dans le Calvados. Il est traduit devant une cour martiale siégeant à Paris, condamné à mort et fusillé au Mont Valérien le 14 août 1943.

2 mars : Joseph Étienne , contremaître dans une usine textile à Lisieux, un des membres du triangle de direction du P.C.F. du Calvados, est grièvement blessé au cours de son arrestation par la police française, place Courtonne. Criblé de balles par l'inspecteur Geffroy il est transporté à l'hôpital Clemenceau d'où il s'échappera miraculeusement le 8 mai, malgré la garde des Allemands. Avec lui est également arrêté Michel Legois, membre des FTP remis aux Allemands, il est fusillé au Mont Valérien le 14 août 1943

2 mars: grand concert au théâtre municipal au profit des P.G. et de leurs familles

3 mars: M. Renaudin, Commissaire Général à la Famille, prononce à Caen, au cours de la « Grande Semaine Familiale du Calvados », une conférence sur la « Restauration nécessaire des foyers français »

 5 mars: Visite du colonel Bonhomme , officier d'ordonnance du maréchal Pétain venu apporter un message se soutien du chef de l'état aux sinistrés après "les lâches bombardements de la RAF" du 10 février.

Source à gauche: Collection Télitchko, page 18 de ce livre, deux Feldgendarmen Place St Pierre.  A droite, source,  un Feldgengarme dans un side-car.

14 mars: Manifestations d'hostilité contre Laval dans les cinémas de la ville lors de son apparition aux actualités.

             403 prisonniers de l'arrondissement de Caen ont été rapatriés au titre de La Relève.

Source page 92.

30 mars: La brigade mobile de Rouen arrête Jules Godfroy et sa famille, victimes de la vague d'arrestations qui frappe la Résistance communiste. Il est livré à la Gestapo.

 

1 avril: Le Generalleutnant Wilhelm Richter  remplace le Generalleutnant Otto Matterstock à la tête de la 716.ID .

10 avril: Les chasseurs Fw 190A du  II./SKG.10 (groupe allemand d'aviation d'assautSchnell-Kampf-Gruppe) quittent Carpiquet pour Rennes-Saint-Jacques.

            à 14H, Bombardement aérien de l'aérodrome de Carpiquet.

10 avril:  Le 10. (Jabo)/JG 2   quitte Carpiquet pour Cognac.

11 avril: Exercice de Défense passive en présence du Feldkommandant.

13 avril à 16h35: Bombardement de la rive droite de l'Orne, rue d'Auge, rue d'Hérouville ; 10 morts, nombreux blessés . Les incendies sont combattus avec l'aide des pompiers allemands. Réseaux BT coupés.

Liste des victimes (10 morts) selon un article du Bonhomme Normand (avec corrections):

M. Gabriel Lemarchand, 64 ans, voyageur de commerce, rue Bénard ; Mme Juliette Lemazurier, 76 ans, sans profession, 98 rue Branville ; M. François Lagoutte, 43 ans, mécanicien, 212 rue d’Auge ; M. Hyacinthe Leclerc, 38 ans, négociant en charbon, 103 Boulevard Leroy ; Mme veuve Alice Verger, 60 ans,concierge, 72 boulevard Lerov ; Mme Marcelle Untrau, 32 ans et sa fillette Colette âgée de 5 ans, 20 rue Besnard; M. Jean Langevin, 59 ans, menuisier, 7 rue Gémare ; M Jean Gognelin,14 ans, écolier, 7 rue Victor-Lépine ; M. Michel Legall, 38 ans, employé des P, T.T., 32 Boulevard Leroy.

 

Au printemps 1943, les attributions de galoches et chaussures de travail ne permettent de satisfaire qu'un tiers des demandes. Les fabricants de sabots de bois travaillent sans relâche, sans parvenir pour autant à répondre aux nombreuses demandes de la clientèle. Source.

du 15 avril au 30 mai 1943: Un Caennais tient la liste des alertes aériennes .

15 avril:  Marius Sire , membre du triangle de direction du Parti communiste clandestin pour le Calvados, est pris dans sa planque, 14 rue du Gaillon.

17 avril : Bombardement de Caen , vers 18 heures 30, quinze bombardiers escortés de chasseurs apparaissaient venant de la mer, viraient à très haute altitude, à la verticale de l'Église Saint Pierre et lâchaient une trentaine de bombes. Deux d'entre elles tombaient en plein sur l'immeuble n°127 Rue d'Auge, faisant 5 morts : M. Antoine Charles Martin. 76 ans, sa fille Mme Antoine et les 3 enfants : Denise, 14 ans, Claudine, 3 ans et Odile, 2 ans. D'autres bombes incendiaires tombèrent Cours Montalivet, dévastant un bâtiment, Rue d'Hérouville, de l'autre côté de l'Orne et sur l'Hôpital où le feu prit au pavillon n°4,  qui fut en partie anéanti. L'intervention des pompiers permis de circonscrire le sinistre et d'empêcher que le fléau ne se propageât au pavillon n° 8, tout voisin, qui abritait des malades. On ne signale que 2 blessés. (Article du Bonhomme Normand)

            Coupure 30kV vers la SMN, coupure 2800V à l'Usine Elecrique (la Centrale), coupure réseaux rue du Marais et rue d'Auge.

18 avril à 18h45: Bombardement avec des bombes: rue d'Hérouville, avenue Georges Clemenceau, cours Montalivet, rue des Maris, rue d'Auge, le pavillon N°4 de l'hôpital est atteint par des bombes incendiaires, en tout 5 morts.

Source page 125 de

20 avril : Bombardement de Caen

avril: Les autorités caennaises décident l'évacuation totale des certains quartiers (rue d'Auge et Sainte-Thérèse) et partielle du quartier de Vaucelles, 628 familles soit près de 1 700 personnes sont relogées.

6 mai: Visite de M. Bourlet chef de cabinet du ministre de la Production Industrielle Jean Bichelonne qui vient présenter le bilan de la situation économique à deux cents industriels et commerçants du département.

12 mai: l'Oberst Richard Bulcke n'est plus le Feldkommandant.

13 mai : Service religieux à Saint Michel de Vaucelles à la mémoire des victimes de la RAF .

Source: photo de droite, photo de gauche. Fête en l'honneur de la promotion du colonel (Oberst) von Lidl - Mars 1943. L' Oberstleutnant (lt-col.)  Valentin von Lidl est le Kommandeur du Flughafen-Bereichs-Kommando 8/VII à Carpiquet du 20 juin 40 au 1 août 41, l'E-M au 168 rue Caponière.

15 mai: à 17H10, bombardement aérien de l'aérodrome de Carpiquet.

16 mai: Bombardement aérien de l'aérodrome de Carpiquet.

29 mai: Dans l'après-midi, bombardement aérien de l'aérodrome de Carpiquet.

             Déménagement de la Feldgendarmerie 884 du 18 rue Leverrier à la caserne Hamelin, place du 36e RI.

Source. Le Bonhomme Normand du 28 mai 1943

30 mai : Nouveau bombardement de Caen et du quartier de la Demi-Lune et de Mondeville: 7 morts et 7 blessés.

A 15 heures 30, l'alerte était donnée. Une vingtaine de bombardiers anglais (plus probablement américains) laissaient tomber une douzaine de bombes. Plusieurs tombèrent Quai de Normandie, à la Demi-Lune, Rue du Marais, routes de Paris et de Rouen, Boulevard Louis Barthou. Rue Montmorency.

Les victimes: à la Demi-Lune, Mme Lesage. Quai de Normandie, 4 cheminots qui déchargeaient de la paille : M. Lericheux, 56 ans ; Charles Bouvron ; Charles Lebecq, 34 ans et Alphonse Girard, 35 ans. Route de Cabourg, Mme Vilez-Filmont, 43 ans et Mme Porquet, 62 ans, écrasées sous des poutres. Article du Bonhomme Normand.

            Réseaux BT au port et quartier de la Demi-Lune coupés.

À Caen, entre 1 100 et 1400 enfants sont évacués à partir de mai 1943, vers des destinations aussi variées que Megève (Haute-Savoie), Lourdes, le Lot, le Gers ou le Tarn-et-Garonne, mais aussi, plus simplement,. le Calvados rural. Source: page 318 de ce livre.

mai: 30 chômeurs caennais sont envoyés pour des chantiers à Lorient, Ils seront de retour en juin ayant fait l'objet de mauvais traitements, mal nourris, mal logés.

Captures d'écran d'un film allemand, course hippique sur l'hippodrome de la Prairie, mai-juin 1943

5 juin: Pour le discours radio diffusé de Pierre Laval des haut-parleurs sont mis en place place de la République.

12 juin: Bombardement aérien de l'aérodrome de Carpiquet.

Dans le train organisé au départ de Caen le 16 juin, il manque déjà la moitié des 511 requis. Dans l'avant-dernière semaine de juin, le déficit est de l'ordre de 30 à 40 %. Source

18 juin: Un train, venant de Cherbourg passe en gare avec des requis, porte des inscriptions "Vive de Gaulle" sur les voitures, quant aux voyageurs ils chantent La Marseillaise et l'Internationale.

25 juin: Bombardement aérien de l'aérodrome de Carpiquet.

En gare de Caen, chaque départ se déroule désormais dans une certainei effervescence, Les refrains de La Marseillaise et de L'Internationale alternent avec des cris séditieux: « Aux chiottes Laval » - « Vive De Gaulle » - « À bas les Boches » - « Vive la France » - " À bas Pétain ".. Sur les wagons, fleurissent des inscriptions de la même veine, Des drapeaux sont agités aux fenêtres,

28 juin à 21H15: Manifestation pro gaulliste au départ d'un train d'ouvriers requis par le STO, lire le rapport de police.

30 juin:  Un nouveau convoi du STO en partance pour l’Allemagne, en majorité des jeunes des classes 20, 21 et 22, se prépare à partir en gare de Caen. La gare est remplie de soldats allemands. En quelques minutes, les wagons sont recouverts de graffitis tels que « A mort Hitler ! » ou "Laval au poteau". Les Allemands obligent alors deux jeunes gens à effacer ces inscriptions. Puis le train part. Au premier arrêt, vers 20h00, en gare de Mézidon nouvelle manifestation, il y aura 13 otages qui seront déportés le 4 septembre à Buchenwald, seuls 2 reviendront des camps.

En juin 1943, court à Caen et dans sa banlieue la rumeur du décès de Laval . La police observe que la nouvelle « s'est répandue avec une certaine satisfaction» et rapporte quelques propos peu amènes: « On est débarrassés» ; « C'est justice» ; « Il a vendu le pays» ; « Maintenant les réquisitions vont cesser ... » Rapport des Renseignements généraux, 13-21 juin 1943.  Source.

Des collaborationnistes exaltés décident de s'en prendre aux symboles de la République, presque partout restés en place dans les mairies. Un groupe du PPF fait ainsi disparaître le buste de Marianne qui trônait encore dans la salle des mariages de la mairie de Caen et le remplace par un portrait du maréchal Pétain . Source

 Il suffit qu'un gardien de la paix interpelle un militant du PFNC en train de distribuer des tracts sur la place Saint Pierre pour qu'un attroupement hostile de 300 personnes se forme en quelques minutes. Des renforts de police sont nécessaires pour permettre à l'homme de s'éclipser sans dommages. Source

8 juillet: Visite d'Abel Bonnard , ministre de l'Education Nationale.

10 juillet: Bombardement aérien de l'aérodrome de Carpiquet par l21 B-17 du 1st Bomb Wing .

 « Queues de plusieurs dizaines de mètres devant les charcuteries de Caen » observent les Renseignements généraux à l'été 1943.Source

Pendant l'été 1943 le Secrétariat général de la défense aérienne (SGDA) à Vichy constitue 48 trains  armés stationnés dans un dizaine de centres ferroviaires dont Caen. Le 27 novembre, les autorités allemandes prononcent la dissolution immédiate de la DCA française sur voie ferrée, "parce que l'attitude de la troupe française n'offre pas la garantie qui était attendue du côté allemand pour une collaboration avec la défense aérienne allemande". Source: pages 231-233 de . SHAT Vincennes,1P/58, Général Caldairou au plénipotentiaire allemand de la Luftwaffe, 19 mars 1943 et SHAT, 1P/58, Von Neubronn à Laval, 27 novembre 1943.

14 juillet: La manifestation que prévoyait d'organiser le Front national dans les rues de Caen avorte en raison d'une présence policière particulièrement dissuasive.

20 août: Recensement des bicyclettes, ordonné par l'occupant. Nul ne pouvait circuler à bicyclette sans avoir le récépissé délivré par la mairie.

Le 29 août 1943, recensement du vélo Thomann de René Marie.

26 août: Bombardement aérien de l'aérodrome de Carpiquet par 36 B-26 , une bombe tombe à cinq kilomètres de là, rue des Rosiers, à Caen, et détruit entièrement une demeure ... heureusement inoccupée. Source.

septembre: Des "Cahiers de Libération" , brochure clandestine de 60 pages (contenant le Chant des partisans), sont adressés par La Poste aux habitants.

Source - Rond point de la Demi-Lune

9 octobre: Arrestation de Jean Letellier à son bureau Bd des Alliés par Brière, il sera déporté et ne reviendra pas.

15 octobre: Au café Normandie, boulevard des Alliés première réunion préparatoire du CDL du Calvados.

23 octobre: Arrestation de juifs étrangers et Français.

25 octobre: Bombardements à 13H15 et 16H28, dégâts aux installations extérieures de la Centrale, coupure 2800V bd Dunois.

Un honorable boucher de Caen, accrédité par le Ravitaillement général pour la répartition des viandes dans plusieurs communes, se révèle être un gros trafiquant du marché noir. Dans un bâtiment isolé d'Aunay-sur-Odon, il avait installé un important centre d'abattage clandestin par lequel étaient déjà passés une bonne centaine de bœufs lorsqu'il est découvert et appréhendé par la gendarmerie en octobre 1943. Source

4 novembre: Visite de François Hulot, chargé de mission au cabinet de Pierre Laval venu exposer la politique préconisée par le chef du gouvernement.

13 novembre au soir:  Pour se procurer le matériel nécessaire à la frappe des tracts, les responsables du Front national ont décidé de dérober des machines à écrire aux Galeries Lafayette, boulevard des Alliés. Le coup demain, prévu, a été confié à un petit commando formé de Michel de Boüard , Bernard Gilles , Marcel Morel et Paulette Vallerie . Leur camarade Joseph Déan , employé des Galeries, a pris contact avec le veilleur de nuit et obtenu sa complicité afin de pouvoir pénétrer sans difficulté dans les locaux. Malheureusement, l'homme a été remplacé au dernier moment par un collègue qui ignore tout du projet. Ayant ouvert la porte, il refuse de laisser entrer le petit groupe et tente de résister en faisant des moulinets avec sa lampe à pétrole, blessant Bernard Gilles à la tête. Dans la mêlée, un coup de pistolet part touchant mortellement l'infortuné veilleur. Le commando prend alors la fuite sans avoir pu mener à bien l'opération prévue. Lire l'article d'Ouest-Eclair du 28 janvier 1944.

novembre: Arrestation de deux juifs selon un rapport de police, ensuite les arrestations furent directement traitées par la Gestapo sans en tenir informé la police française.

Photo coll. Fredo, prise durant l'occupation. L'église Saint-Étienne-le-Vieux, au premier plan le mur des jardins de la préfecture le long du Bd Bertrand.

10 décembre : Arrestation de responsables du Front National dans une souricière de la rue de Vaucelles à Caen

11 décembre : Arrestation à son domicile de Michel de Boüard , professeur d'Histoire à l'Université de Caen, responsable du Front National et de Maurice et Paulette Vallerie .

15 décembre: Arrestation d'Emmanuel Robineau de l'OCM-CDLR

16 décembre: Arrestation de Pierre Bouchard le chef d'E-M de l'OCM-CDLR

L'eau de la ville ne sera plus javellisée en raison de difficultés passagères pour obtenir l'eau de Javel; il est expressément recommandé aux habitants de faire bouillir l'eau destinée à la consommation.

Trois auxiliaire du centre de tri des PTT sont arrêtés pour avoir détournés des lettres et des colis et s'être servi de sacs postaux pour expédier à Paris des denrées contingentées.

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ANNÉE 1944