RESISTANCE

SOURCES: Collection Résistance et Mémoire.

Léonard GILLE (1904-1971) alias "MARIE"
 

    Avocat à Caen, Léonard Gille se fait connaître avant la guerre dans les rangs du Parti radical où il incarne la jeune génération, soucieuse de changement. Capitaine de réserve, il est mobilisé en 1939 dans le 3e régiment du Train. Rentré à Caen après la défaite, il ne tarde pas à intégrer les rangs de la Résistance au sein d'un petit groupe, où figurent notamment d'anciens compagnons de combat comme René Duchez , Léon Dumis , André Masseron (30 ans en 1940, charcutier - Organisation : Armée des Volontaires ; OCM. Domicile: Bretteville-sur-Laize) et quelques autres.

    D'abord rattachée fin 1940 à l'Armée des Volontaires, cette formation s'agrège au printemps 1942 à l’OCM et au réseau Centurie. Désormais connu sous le pseudonyme de "Marie", Léonard Gille s'occupe également, avec sa compagne et future épouse, Louise Boitard dite "Janine" , du réseau Marie-Odile, spécialisé dans l'aide aux aviateurs alliés.

A l'automne 1943, il représente le Parti radical au sein du Comité départemental de libération clandestin, dont il est élu président. A la suite d'une vague d'arrestations à la fin de l'année 1943, il doit s'éloigner du Calvados et entrer dans une clandestinité complète.

    Le Débarquement le surprend alors qu'il est à Paris. Rentré d'urgence dans le Calvados, Léonard Gille reçoit d'Eugène Meslin , rendu momentanément indisponible, la mission d'assurer à sa place le commandement de la subdivision M1 des FFI (Calvados, Manche, Eure). Il installe alors son état-major au hameau du Poirier, à Frénouville, avant de rentrer à Caen où il met en place la compagnie Scamaroni, à la tête de laquelle il combat aux côtés des Alliés lors de la libération de la ville.

Pour plus de détails sur cette passation de pouvoirs, lire dans ce livre la lettre de Christian Parléani chef FFI du Calvados à Marcel Baudot du 14 mai 1986

Voir à la fin de ce film Léonard Gille avec un casque blanc.

En tête Léonard Gille avec le drapeau René Duchez.

 

Source. Le 14 juillet 1944, Léonard Gille fait un discours à Bayeux devant le Monument aux morts place aux Pommes. De nos jours. En bas à droite en costumes sombres, le préfet du Calvados Pierre Daure et le Commissaire de la République François Coulet ; le soldat avec un micro porte l'insigne d'épaule CANADA. Sur le micro CBC.

Source. A gauche Léonard Gille à Bayeux le 14 juillet 1944 avec Serge Goguel, René Duchez, Georges Poilane et à droite, sous réserve Louise Boitard. Il porte la médaille de la Croix de guerre qui lui a été remise ce même jour à Caen par le colonel de Chevigné .

    Une fois celle-ci totalement accomplie, dès le 20 juillet, Gille réunit - ouvertement cette fois - le Comité de libération du Calvados, qu'il présidera jusqu'à sa dissolution fin 1945. Parallèlement, il s'occupe de faire paraître le journal Liberté de Normandie dont le premier numéro porte la date du 13 juillet 1944.

    Ne renonçant pas, tout au contraire, à la politique, il est élu conseiller général du canton de Bourguébus en septembre 1945 et sera vice-président de l'Assemblée départementale jusqu'à sa mort survenue en 1971. Léonard Gille a été inhumé au hameau du Poirier, à Frénouville.

La stèle du Colonel Léonard Gille



Sources :
Archives de Jean Quellien

 

RETOUR INTRO RESISTANCE