RESISTANCE
P.C. de la Résistance à Caen
Fin mai 1944, quelques jours avant le
débarquement, l'état-major F. F. I.
de la subdivision M1 (Calvados, Eure et
Manche) est constitué :
PC à Caen
Chef d'état-major :
Eugène Meslin
("Morvain") - OCM
Chef d'état-major adjoint :
Léonard Gille
("Marie") - OCM
Premier Bureau (effectifs) :
Léon Dumis
("Dumont") - OCM
Deuxième Bureau (renseignement) :
Roger
Dechambre ("Duvrac") - OCM
Troisième Bureau (opérations)
Georges
Poinlane
- OCM
Quatrième Bureau (armement)
René Lachesnée
("Poirier") - OCM
Le P.C. de la Résistance, durant la Bataille de Caen, a été à plusieurs endroits. Peu de temps, après le 6 juin 1944, il s'installe chez M. Esnould, rue Saint Ouen.transporteur dont la maison d'habitation était en face de l'église Saint-Ouen.
Localisation de la rue Saint Ouen et de l'église Saint Ouen.
Selon
Esnoul, garagiste - Organisation : OCM
- Domicile : Caen
Ensuite il s'installe à la Vinaigrerie rue de la Haie Vigné, tout proche de la rue Damozanne. La Vinaigrerie, qui n'était plus en service, était occupée par M. Getenier sur l'emplacement des anciennes carrières à ciel ouvert.
Léonard Gille
,
René Duchez
,
Léon Dumis
,
Château, Jeannine Boitard
,
le professeur Maurice Lecomte, Roger Dechambre, Jean-Marie Vico
,
et Jacques Vico
,
etc, fréquentèrent ce lieu.
Un
dépôt d'armes allemand, situé dans les locaux de la
gare Saint-Martin, a été dévalisé après une reconnaissance un matin de fin
juin 1944 par Jacques Vico .
Ces armes ont été transférées dans les hangars de la Vinaigrerie, en fin de
soirée avec la fourgonnette de la police, avec l'aide de plusieurs camarades.
Le
préfet
Pierre Daure
(clandestin) est venu une fois
à cet Etat-Major, avant la Libération de Caen. Il y avait un dispositif de garde
important constitué de membres de l 'O.C.M.
et de quelques membres du
Front National, dont Jules
Pierre (24 ans, cheminot) qui était FTP et habitait
Saint-Germain-la-Blanche-Herbe.
Jean-Renaud Dandicolle
est venu avec
Henri Lampérière
à ce P.C. dans la dernière décade de juin 1944.
Localisation: rue Saint Ouen, rue de la Haie Vigné, la rue Damozanne, l'Ecole Normale.
Le
P.C. est abandonné le 5 juillet 1944 lorsque des unités de la
1.SS-Pz-Div. "LSSAH"
sont venues s'installer sur ce site et dans les locaux de l'Ecole Normale
(occupée par un E.M. de la
Luftwaffe
) pour s'opposer
à l'attaque
menée par les troupes canadiennes sur Carpiquet.
Il est alors installé au bas de la rue Lemanissier. La cave de cet immeuble était creusée sous la rue Haute qui dominait cet immeuble.
Localisation: rue Lemanissier, rue Haute; quartier Saint Gilles.
Les occupants subissent dans cet abri, le bombardement du 7 juillet 1944. Après le bombardement ils portent secours aux blessés des abris installés dans le Vaugueux.
Parmi les présents, on peut
citer:
le
commandant Gille ,
le lieutenant Duchez
,
les frères Vico: Jean-Marie
et Jacques
accompagnés
de l'aviateur canadien
Paul Gingras "adopté" par les F.F.I.
également
Janine Boitard
et
Jacqueline Lelièvre (19 ans en 1940, secrétaire - Organisation :
MLN - Domicile : Caen) .
Dans ce livre
,
page 183, le gendarme motocycliste
Henri Lampérière
agent de liaison de l'OCM à la brigade de Bretteville sur Laize, accompagné de
Gilbert Bouquet,
livre au PC un chargement de dynamite et de grenades.
Le P.C. quitte la rue Lemanissier vers 2 heures du matin dans la nuit du 7 au 8 juillet. Après avoir franchi l'Orne sur le Pont des Abattoirs il s'installe dans un important blockhaus allemand aménagé dans la cour du 12 de la rue d'Auge. Dans cette cour existait une petite entreprise industrielle de soudure électrique et autogène " La Fusion" appartenant à M. Le Gagnoux.
Article du Journal de Normandie du 18 novembre 1940.
Le porche d'entrée était à côté de la boutique d'un photographe. Ce porche était à mi-distance entre le carrefour de la rue de Falaise et de la descente de la venelle Canchy (de nos jours).
Localisation: rue de Falaise, venelle Canchy; quartier de Vaucelles.
Plusieurs membres de l'Etat-Major sont répartis
à
Caen vers 4 heures du matin:
Gille ,
Duchez
,
Poinlane
et le Capitaine aviateur canadien
Paul Gingras réussirent, ensuite, à franchir l'Orne en sens inverse. Ils le
firent de façon acrobatique, en passant sur les rails du viaduc ferroviaire près
de l'École de Natation. Puis, sous la mitraille allemande balayant la Prairie,
ils arrivèrent au-devant des Alliés, avec leurs brassards tricolores et leur
drapeau déployé !
Le viaduc ferroviaire saboté par les Allemands.
Janine
BOITARD
,
Jacqueline LELIÈVRE, Jean-Marie VICO
et Jacques VICO
sont restés dans cet abri avec les archives de la Résistance.
Ils en
sont chassés au début de la matinée par les
Waffen-S.S
.
Selon
Léon Dumis
,
le 9 juillet le PC est dans une cave près de
la grande
Poste.
Source:
lettre de M. Jacques Vico du 15 septembre 2010.
Merci à M.
Michael Biabaud, M. Philippe Lenglart
et M. Gérard Pigache pour leur aide.
et
et
.