AGENDA DE LA LIBERATION

Le 9 juillet, libération de la rive gauche de l'Orne.

 Visite au petit séminaire, 3 rue du général Moulin du Major General Rodney Frederick Leopold Keller commandant la 3rd Canadian ID .

Article du journal Paris-Soir du 17 juillet sur le préfet Michel Cacaud "démissionné" le 10 juillet

Le président du CDL est Léonard Gille , avocat et capitaine dans les FFI, première réunion non clandestine le 20 juillet.

René Duchez est le président du Comité local de libération (CLL)..

Le colonel écossais Usher  est responsable des Civil Affairs Det. 201  au 5 rue d'Hastings. Il est parfois nommé le Town Major.

Au petit séminaire de La Maladrerie, les Affaires Civiles Canadiennes avec le Major Arthur Reid, autres membres: Major Neil Pattuto,  Major Mowat et Major J. Elly.

Le 10 juillet, Pierre Daure , ancien recteur de l'académie de Caen, révoqué par Vichy en décembre 41, remplace le préfet Michel Cacaud .

Jean Michaut, professeur du lycée Malherbe est nommé chef de cabinet du nouveau préfet. Hélas, il meurt d'un tir d'artillerie allemande dans le parc de l'Hospice St Louis le 10 juillet .

M. Yves Chapron est chef du cabinet du préfet, Me Le Gast est délégué aux réfugiés, M. Boutron (Bouton selon Liberté de Normandie) est commissaire central, M. Gaston Courtin, ancien commissaire principal à Caen du 29 octobre 1941 au 19 juillet 1943 est nommé provisoirement et par interim chef des RG (condamné le 7 septembre 1945 par la cour de Justice de Quimper, il est relevé de ses fonctions le lendemain), le commissaire adjoint des RG est M. Henri Jouel, M. Max Maurin est délégué régional à la famille.

Paul Radiguet, chef du service des RG et Henri Namur, chef de la Sécuirité Publique sont suspendus de leurs fonctions. Ils sont remplacés par intérim par Gustave Courtin et Louis Bouton.

Liberté de Normandie du 14 et 15 juillet 1944

Visite du Lieutenant-General John Tredinnich Crocker commandant du I Corps , il est photographié rue Montoire-Poissonnerie.

Le 11 juillet, au soir, François Coulet , commissaire de la République est à Caen.

Le 11 juillet visite du Général Law Bernard Montgomery 

A gauche: sur le parvis de Saint Eienne, à droite: devant les Tribunaux place Fontette. La voiture.

Le commandant militaire de Caen est le général Neil Mc Micking

Liberté de Normandie du 1 août 1944

Le 12 juillet, place Saint Martin au pied de la statue du connétable Bertrand Du Guesclin une cérémonie du lever des couleurs avec un détachement du The Highland Light Infantry of Canada (capitaine Lowe) et un autre du The Regina Rifles (capitaine Treleaven) avec passage en revue du Lt Gen. Guy Granville Simonds .

Le 14 juillet visite d'Emmanuel d'Astier de La Vigerie , commissaire à l'Intérieur du Comité Français de Libération Nationale.

 

Photo présentée page 84 du livre: Le Calvados en images de Jeanne Grall, SPRL Sodim,1977. A droite Emmanuel d'Astier de La Vigerie, commissaire à l'Intérieur du Comité Français de la Libération Nationale. A l'extrême droite caché Léonard Gille. Selon ce livre était présent Charles Luizet . A gauche l'immeuble en ruines est l'hôtel Malherbe, siège de la Feldkommandantur 723. Dans le fond le clocher de Saint Michel de Vaucelles. Un cameraman britannique filme la scène. Cette cérémonie a été écourtée par un bombardement d'artillerie allemande. A droite, Liberté de Normandie 14-15 juillet 1944.

Le 14 juillet, à 8h30 dans un enclos voisin de la rue Caponière, devant un détachement de la Gendarmerie, d’une demi compagnie britannique, d’un groupe en armes de la Résistance et d’un détachement de la compagnie des Sapeurs-pompiers avec son drapeau, le Colonel de Chevigné commandant le groupe de subdivisions libérées, venu spécialement de Bayeux a remis la Croix de guerre au capitaine Léonard Gille , aux lieutenants Duchez et Poinlane , ce dernier blessé dimanche dernier dans un engagement au Rond point de l’Orne, au sous-lieutenant Leroy (Note de MLQ: Sergent) et au Sergent Le Sec'h . Parmi les personnalités qui assistaient à cette prise d’arme on remarquait M. Riby premier prédisent intérimaire de la Cour d’Appel et plusieurs officiers français et alliées.

 Sur le front des troupes, M. Meslin , chef de subdivision des FFI donna lecture de la citation à l’ordre du Corps d’Armée décernée au capitaine Gille, sous-chef de subdivision. Celui-ci lu ensuite le texte des citations  à la division méritée par ses camarades. Un défilé suivi. Nous saluons avec joie ces premiers lauriers. Source Liberté de Normandie du 14 et 15 juillet 1944.

"Source: Photo collection Jacques Vico" Avec un casque, à gauche, Léonard Gille, le bras en écharpe Georges Poinlane et René Duchez à la caserne Lorge, le 14 juillet 1944.

Du 11 au 18 juillet, l'évacuation d'environ 8 000 à 10 000 Caennais est organisée par les Civil Affairs après l'autorisation de la Field Security vers: Bayeux, Amblie, Ducy-Sainte-Marguerite, Sainte-Croix-Grande-Tonne, dans le Val de Saire (Nord-est du Cotentin), etc...

Réintégration du Conseil municipal de Caen en place le 1 septembre 1939, sur ordre de Pierre Daure .

Liberté de Normandie du 16 et 17 juillet 1944

Le Secours National devient  « l’Entr'aide Française pour la Libération » sur ordre de François Coulet .

Liberté de Normandie du 16 et 17 juillet 1944

 

Le 19 juillet, libération de la rive droite de l'Orne.

Le 20 juillet, cérémonie au grand calvaire du Cygne de Croix rue de Falaise/Bd Leroy avec le préfet Pierre Daure , le président du Comité de Libération Léonard Gille , Joseph Poirier , maire par intérim et des officiers des Civils Affairs. Lire l'article de Liberté de Normandie du 24 juillet 1944

Dessin page 131 du livre, cérémonie au calvaire du Cygne de Croix.

Le 20 juillet, le CDL nomme deux rapporteurs à l'épuration.

Rétablissement prochain de l'eau

 

Liberté de Normandie du 20 et 21 juillet 1944. Liberté de Normandie du 24 juillet 1944.

Le 21 juillet, Remise en service de la Recette principale des PTT

Le 22 juillet, M. Bornay, Premier Président de la Cour d'Appel et M. Germer-Durand, Procureur Général de la Cour d'Appel sont suspendus de leurs fonctions et remplacés par M. Riby et Papin-Labazordière.

Le 22 juillet Montgomery et Churchill visitent la tête de pont rive droite de l'Orne, en fin d'après-midi. D'autres photos prisent autour de Caen, certainement au château de Cairon.

                    Source. AGRANDISSEMENT                                        Source. AGRANDISSEMENT      

Une antenne du NAAFI (Navy, Army and Air Forces Institution) institution charitable de l'armée britannique, s'installe Bd des Alliés dans la brasserie Chandivert.

Source PA-162366. Des hommes du Canadian Provost Corps   devant "The Pop Inn", la nouvelle cantine du Navy, Army and Air Force Institute (N.A.A.F.I.) à Caen, le 27 Juillet 1944. 

Dès la libération, la gare SNCF est "managée" par le Railway Transport Operating britannique. Voir la gare filmée le 19 juillet

M. Frabot, secrétaire de police au commissariat central; M. René Demeautis, brigadier de police; M. Henri Bellamy, gardien de la paix sont suspendus de leurs fonctions.

M. Mouette, directeur du secteur de Bayeux de la Société d'Electricité de Caen est suspendu de ses fonctions

M. Philippe, vice-président du Tribunal de Première Instance est suspendu de ses fonctions

M. Delalande, ancien Avocat Général et Conseiller à la Cour d'Appel et M. Léonce Sébire, Conseiller à la Cour d'Appel sont nommés Présidents de Chambre par intérim à la même Cour.

Liberté de Normandie du 24 juillet 1944.

Le 25 juillet:

M. Daure , préfet du Calvados reçoit deux officiers supérieurs britanniques représentants le Lt Gen Miles Christopher Dempsey , commandant la Seconde Armée britannique .

Liberté de Normandie du 28 juillet 1944.

Source: La Voix des Alliés Bulletin N°31 du samedi 29 juillet 1944 apporté par N°12 Amplifier Unit.

La police caennaise n’a jamais cessé de fonctionner, malgré toutes les vicissitudes auxquelles l'ont soumise les rudes événements que nous avons dû traverser, les différents services, qui ont dû plusieurs fois changer de locaux, viennent à nouveau de se réorganiser. Le commissaire central, ainsi que nous l'avons déjà indiqué est installé 23, avenue de Courseulles. M. Bouton, commissaire central, est assisté de M. Lemonnier, secrétaire principal et de M. Madeleine, secrétaire.

Pour la rive droite, et les communes avoisinantes de Mondeville, Giberville, Cormelles, Ifs, Fleury, un commissariat vient d'être organisé 121, Boulevard Leroy. Commissaire M. Le Goan ; secrétaire M, Le Roux,

Rive gauche de 1’Orne, le commis­sariat est situé 36, rue Saint-Manvieu. Commissaire, M. Henriquet ; secré­taire, M. Martin. Les services de la Sûreté sont dirigés par l’inspecteur sous-chef Mathias, dans le même immeuble que le commissariat 23, avenue de Courseulles. M. Courtin a été nommé commissaire spécial. Article de Liberté de Normandie du 25 juillet 1944.

Liberté de Normandie du 25 juillet 1944.

Le 27 juillet: Par arrêtés du Commissaire Régional de la République de Rouen :

M. Le Lem Joachim-Marie, juge de 1ère classe à Caen est chargé par intérim des fonctions de vice-président du Tribunal de Caen ; M. Boitel, Avocat au Barreau de Caen, est chargé par intérim  des fonctions de Conseiller à la Cour de Caen ; M. Cour, Procureur de  la République à Saint-Lô, est nommé par intérim, Substitut Général près la Cour d'Appel de Caen. Article de Liberté de Normandie du 26 juillet 1944.

Liberté de Normandie du 26 juillet 1944.

Composition de la Cour: M. Riby , premier président par intérim; MM. Delalande et Sébire présidents de Chambre; MM. Quéru, Zaeppfel, Legal et Boitel, conseillers.

Composition du Parquet général: M. Papin-Beaufond, Procureur général; M. Mengin, Avocat général; M. Cour, Subsitut général; M. Texier, Secrétaire.

Composition du Barreau des avocats: Me Beslier, Bâtonnier; Me Paul Grandsard, Me Souron, Me Boitel et Me Tréhel

Composition du Tribunal civil: M. Leroy, président; M. Berlement, juge d'instruction; M. Le Lem, juge; M. Pérès, procureur de la République; M. Monzein, subsitut; M. Seguin, greffier en chef; MM. Lefrançois, Margeot et de Falletans, greffiers.

Liberté de Normandie du 27 juillet 1944.

Le 28 juillet: visite d'une mission soviétique dans le port de Caen avec des officiers canadiens. Voir un film de cette mission en Normandie.

Source. A gauche: Lt.Col. Tamplin (à l'extrême gauche), Rear Am. Kharlamor, Maj.Gen. Sklearov and Col. Gorbatov , l'enseigne "Union commerciale et maritime" quai Vendeuvre.

 A droite, selon pages 191 et 192 de ce livrele Major Général SKLEAROV, Amiral KHARLAMOR, Major Général VASELIEV, Colonel GORBATOV, Brigadier BROWNFIELD.

Le 29 juillet visite du général Pierre Koenig (un Caennais, né au N°154 de la rue de Bayeux). Une rue lui rend hommage le Cours Général Koenig. Le journal de l'OB West en date du 6 août la qualifie de "Terroristenführer" en tant que responsable des FFI.

Photo Fonds Robinard. Des personnalités devant un hangar de la zone Nord de Carpiquet attendent l'arrivée du général Koenig, au premier rang le 3e à partir de la gauche René Duchez et le 6e Léonard Gille.

Liberté de Normandie du 31 juillet 1944.

Dans les jours qui suivirent le 6 juin, les équipages du Groupe Lorraine FAFL prirent pour habitude de donner à un avion du Groupe, le nom d'une ville récemment libérée. Ci-dessous le Ville de Caen.

Hartford Bridge, juillet 1944. Equipage du Boston du Groupe de bombardement Lorraine Squadron 342 "A" VILLE de CAEN : Adjt/Chef CUNIBIL, Adjt/Chef ROUSSEL, Adjt/Chef SCHALL, Sgt/Chef BAUDEN. (Collection: Odile ROZOY KUNZ)

Le 4 août  La mairie va s'installer au Lycée de Jeunes Filles

Liberté de Normandie du 4 août 1944.

Place Gambetta, à 17 H, cérémonie en souvenir de trois FFI de la Compagnie Scamaroni tués au combat.

- Robert Castel  tué le 10 juillet 1944 sur la rive droite de l'Orne..

- Camille Bunel tué le 13 juillet 

-  Raymond Chatelain le 18 juillet 1944 au pont de Vaucelles à Caen.

Source, cérémonie place Gambetta, le 4 août 1944, le second à gauche le président Ruby, derrière le mât Léonard Gille, puis René Duchez, Serge Goguel, ?, ?, Léon Dumis. Localisation de la photo.

L'article du journal Liberté de Normandie sur cette cérémonie.

Le 20 août, le Lt Gen Miles Christopher Dempsey , commandant de la 2nd Army reçoit à son QG de Creully, M. Poirier ,maire de Caen par interim pour lui remettre une plaque gravée en hommage au courage des Caennais, il est fait premier citoyen d’honneur de la ville de Caen. Cette plaque est conservée aux Archives municipales de Caen.   

Collection François Robinard. Plaque taillée dans une plaque de blindage et teintée à chaud.

Liberté de Normandie du 22 août 1944.

Le 21 août, visite d'Anthony Eden , secrétaire aux Affaires étrangères du Royaume Uni.

Source: La Voix des Alliés Bulletin N°50 du mardi 22 août1944 apporté par N°3 Canadian Amplifier Unit.

Liberté de Normandie du 16 septembre1944.

Le 22 août, la liaison téléphonique Caen Rennes est rétablie.

Le 23 août, la liaison téléphonique Caen Vire est rétablie.

Le 30 août: Cinq conseillers municipaux sont suspendus: MM. lenoir, Dyvrande, Lhonneur, Drouet et Dupont.

Liberté de Normandie du 30 août 1944.

Le 1 septembre: Le journal Liberté de Normandie publie une liste de collaborateurs dont les biens sont placés sous séquestres

Sur l’initiative du Professeur John Orr, [professeur de français à l’université d’Edinburgh] accompagné du Colonel Usher [Officier des Gordons Highlanders de la 15th (Scottish) ID,responsable des Civil Affairs Det. 201] un appel est lancé à la population et à l’Université d’Édimbourg. Une association est aussitôt fondée à Édimbourg, c’est : Edinburgh – Caen Fellowship (Amicale Caen – Edimbourg). Source.

 En janvier 1945, la capitale écossaise aura expédié à Caen 160 caisses de matériel de secours de toutes sortes.

Le 2 septembre: Fermeture provisoire du port

Liberté de Normandie du 2 septembre 1944.

Le 5 septembre: Henri Bourdeau de Fontenay nouveau Commissaire Régional de la République en remplacement de François Coulet . Article de Liberté de Normandie.

Le 6 septembre: Recensement général de la population caennaise

Liberté de Normandie du 6 septembre 1944.

Le 11 septembre: La délégation spéciale de Caen est constituée.

Liberté de Normandie du 11 septembre 1944.

Le 14 septembre: Caen gardera ses Facultés et reçoit des aides de Paris

Liberté de Normandie du 14 septembre 1944.

Le 15 septembre: installation de la Délégation spéciale de 18 membres (décret du 11 septembre) chargée d'administrer la ville jusqu'aux élections. Cette délégation est présidée par Yves Guillou .

 

Le 28 septembre: Réinhumation des victimes des bombardements enterrées dans la Prairie.

Liberté de Normandie du 28 septembre 1944.

Le 30 septembre: Communiqué de presse pour la restitution des jerricans.

Liberté de Normandie du 30 septembre 1944.

Le 1 octobre: réouverture du cinéma Normandie avec un film américain Ève a commencé

Liberté de Normandie du 1 octobre 1944.

Le 2 octobre: Cérémonie présidée par Mgr Picaud à Saint Etienne pour les victimes caennaise de juin et juillet. Article Liberté de Normandie du 3 octobre 1944.

Le 4 octobre: Première visite de Henri Bourdeau de Fontenay nouveau Commissaire Régional de la République. Article Liberté de Normandie du 5 octobre 1944.

Le 8 octobre à 01H il sera minuit. Le changement d'heure précédent avait eu lieu le 3 avril 1944 à 02H il était 03H.

Liberté de Normandie du 1 octobre 1944.

Les 8 et 9 octobre le général de Gaulle visite Caen

Liberté de Normandie du 7 octobre 1944.

Photo Fonds Robinard. A Carpiquet, le Lockeed L18 "Lodestar" des Lignes Aériennes Militaires (LAM) du Général de Gaulle.

Photos prises place Foch, le 8 octobre 1944, le Monument aux morts avec le drapeau français.

Photo "Collection Archives départementales du Calvados" version colorisée parue dans Le Journal du Calvados N° 96. De G à D: Léonard Gille, Henri Bourdeau de Fontenay, général de Gaulle, Pierre Daure.

Le 9 octobre: Général Paul Legentilhomme, Henri Bourdeau de Fontenay, général de Gaulle, Pierre Daure, Yves Guillou et Claude Guy, l’aide de camp du général. Source.

Le 24 novembre: Réinhumation des victimes des bombardements du cimetière de l'hospice Saint Louis vers le cimetière Clemenceau. Article Liberté de Normandie du 24 novembre 1944.

Le 28 novembre, Cérémonie de plantation de l'arbre de la Libération, place Gambetta.

 

Source: A gauche, Liberté de Normandie du 28 novembre 1944. A droite, le site de la ville de Caen.

Photo collection François Robinard. La cérémonie place Gambetta, à gauche des troupes britanniques. De gauche à droite: La Poste (en noir), en dessous le bunker Wn 111 central téléphonique allemand camouflé en bâtiment, le théâtre, le porche de la Gendarmerie et l'école de filles Gambetta. Sur le toit de la Citroën C4F: TSF P.  Letourneur , 4 rue Buquet, Caen.

L'article de Liberté de Normandie du 30 novembre 1944.

Le 2 décembre: Réouverture du cinéma Trianon avec le film Le voile bleu

Liberté de Normandie du 2 décembre 1944.

Le 15 décembre à 10H, dans la salle du cinéma "Normandie", séance solennelle de rentrée de l'Université en présence de René Capitant , Ministre de l'Education Nationale. Article Liberté de Normandie du 16 décembre 1944.

Photo collection Dr Goguel, photo présentée page 105 de ce livre.

A la rentrée de 1944, l'université de Caen, privée de locaux depuis le bombardement du 7 juillet, a trouvé refuge à l'École normale d'instituteurs, 168 rue Caponière.

 Depuis 1939, les bâtiments n'ont cessé d'être occupés par des militaires, français d'abord, allemands ensuite et enfin canadiens pendant quelques mois, l'état dans lequel ils se trouvent est tout bonnement déplorable en raison d'un manque total d'entretien et de pillages successifs: toitures percées, fenêtres dépourvues de carreaux, portes ouvertes à tous vents .. , quand elles n'ont pas disparu, tout comme les tables, les chaises et la literie, Dans ces conditions, les deux premières années vont s'avérer plus que difficiles, Comble de malchance, l'hiver 1944-1945 est particulièrement rigoureux. Dans les salles de classe règne un froid glacial que les poêles, faute de combustible en quantité suffisante, ne parviennent pas à vaincre, au grand dam d'enseignants et d'étudiants emmitouflés dans leurs manteaux, Il arrive même que l'encre gèle dans les stylos, Les toits laissent passer l'eau, au point que les appariteurs doivent parfois intervenir d'urgence, pendant les cours, avec seaux et serpillières. Source.

A partir du 15 décembre. Réinhumation des victimes des bombardements enterrées rive droite dans le cimetière de Vaucelles.  Article Liberté de Normandie du 10 et 11 décembre 1944.

Le 18 décembre, visite du Maj.-Gen Georges Vanier, ambassadeur du Canada. Article Liberté de Normandie du 19 décembre 1944.

Collection Edouard Tribouillard, photo présentée page 108 de ce livre. Maj.-Gen. Georges Vanier et son épouse Pauline Vanier avec le groupe folklorique de l'OMJ.

Février 1945, La ligne "Caen Centre" Tribunaux - Demi Lune est rétablie.

En février, promis depuis longtemps, les vingt-cinq premiers baraquements sont montés place Saint-Martin. Chacun d'entre eux mesure trente mètres sur six et peut accueillir cinq boutiques. D'autres apparaîtront bientôt promenade Saint Julien, place de la République ...

Place Saint Martin à côté de la statue équestre de Duguesclin, le magasin La Brûlerie de la Tour Penchée.

Le 9 mars, importante manifestation d'environ 1000 personnes devant la Préfecture contre les insuffisances du ravitaillement

Source. Les manifestants sont rue Saint Laurent, le bâtiment à gauche La Poste, dans le fond La Gendarmerie.

Le 9 mars, arrivée en gare de Caen du premier prisonnier de guerre libéré. (Liberté de Normandie du 13 mars 1945).

Source pages 65et 66 de .

 Rue Grusse, le Comité des Œuvres Sociales de la Résistance (COSOR) tenu par deus anciennes résistantes Mlles Verly et Boitard .

Au 4 avenue de Bagatelle, la Maison du Prisonnier et du Déporté en 1945 (à la place de l'État-Major de la 716 ID).

Source.

Le 12 mars, le port de Caen aux mains des Alliés est confié aux autorités françaises, sous contrôle d'un comité franco-anglais.

Source. Manifestation rue Paul Doumer

 

Le 19 avril,  le professeur Musset , doyen de la Faculté des Lettres de retour de Buchenwald est accueilli en gare de Caen poar le recteur Mazet et le préfet du Calvados Pierre Daure .

Les élections municipales se déroulent les 29 avril et 13 mai 1945. Au premier tour, une liste comprenant les membres de la délégation spéciale, emmenée par son président, Yves Guillou , patronnée par le CDL, avait nettement distancé une liste rivale, comprenant une partie de l'ancienne équipe municipale déchue par le préfet . Mais les électeurs ont fait leur tri au sein de la liste de la Résistance, plaçant en ballottage la plupart de ses membres les plus marqués à gauche. Yves Guillou rompt alors avec, ses anciens colistiers, sous le prétexte que l'opinion a clairement manifesté sa préférence pour des modérés. Il apporte ostensiblement son soutien à une nouvelle liste formée exclusivement d'hommes de droite, qui emportera au second tour sept des huit sièges restant à pourvoir. Source.

Le 7 mai dans la soirée, la nouvelle de la capitulation allemande à Reims se répand à Caen: « Déjà, certaines personnes avaient entendu la radio déclarer que la signature était imminente et

le public avait commencé à pavoiser» rapporte le commissaire aux Renseignements généraux. « Au soir, les sirènes se firent entendre bien que l'annonce officielle n'ait pas encore été faite. Aussitôt, le public se porta au centre de la ville pour manifester sa joie. Des monômes d'étudiants parcoururent la ville, des cafés furent pris d'assaut. Dans le quartier de la rive droite, une retraite aux flambeaux fut improvisée et des bals s'ouvrirent. Toute la nuit du 7 au 8; le public manifesta. Il n'y eut guère d'incidents au cours de cette nuit, sauf quelques disputes dues à l'ivresse. » Le lendemain après-midi, en présence du préfet et du président du CDL , de 7 000 à 8 000 personnes assistent, place Foch, au filé des troupes de la garnison, des sociétés patriotiques, des étudiants et des enfants des écoles. Dans la soirée vient le temps des réjouissances: feux d'artifice, bals, retraites aux flambeaux ...

Le 8 mai, fête de la Victoire devant le Monuments aux morts, place Foch

Sources: Photos présentées pages 180 et 182 de ce livre   à gauche les officiels civils, à droite les officiers alliés.

Au 1 juin, les bureaux de l'état civil de la mairie ont identifié 1 297 cadavres, plus 72 inconnus.

En juin, il y a 5 458 étrangers à Caen

Le 18 juillet,  le général Koenig remet à la ville de Caen la médaille de la Résistance. Source. Article d'Ouest-France du 19 juillet 1945.

Collection Fonds René Duchez. A l'extrême gauche Mme Odette Duchez., puis Koenig sur le Monument aux morts.

SOURCES: Collection Résistance et Mémoire.  Au centre, Léon Dumis et René Duchez devant le général Koenig, 18 juillet 1945 place du Lycée à Caen.  Le jeune FFI à gauche et Léon Dumis portent l'insigne de la Compagnie Scamaroni

Source FB. Revue des anciens de la Compagnie Scamaroni par le général Koenig au quartier Lorge, le 18 juillet 1945.

"Source: photo Liberté de Normandie" Yves Guillou, Jean-Marie Louvel. Date inconnue.

le 25 décembre, arrivée dans le port de Caen des premiers baraquements provisoires "les maisons suédoises".

Deux films NARA 111-ADC-6327  et 111-ADC-6328 tournés les 29, 30 août et 1 septembre 1945: la vie dans les ruines et les baraquements en bois. Films tournés par l’UNRRA qui est l'Administration des Nations unies pour le secours et la reconstruction (UNRRA) un organisme chargé d'entreprendre la reconstruction de l'Europe à la fin de la Seconde guerre mondiale, à l'origine avec un plan d'aide de 3,5 milliards de dollars, jugé insuffisant, qui laissera place au plan Marshall en 1947. Un article de presse du 31 juillet 1944.

Mlle Jeanna Bitouzé citée dans ce témoignage. Une salle porte son nom (localisation dans l'hôpital Clemenceau ?)

Captures d'écran films UNRRA

Le 3 juin 1948, la ville de Caen est nommée dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur au grade de Chevalier .

 

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